Lundi 21 août, le tribunal de Laval statuait sur le cas d'un Mayennais de 38 ans, auteur d'appels malveillants et de menaces de mort sur sa femme et leurs quatre enfants.
140 appels, 233 messages
Jeudi 17 août, la femme du mis en cause quitte le domicile familial du Nord-Mayenne après un énième accès de colère de son mari, qui lui reproche une infidélité. « Elle était partie faire des courses avec un ami, je me suis fait des films. J'avais arrêté mon traitement pour les crises de colère », justifie-t-il au tribunal.
Après son départ de l'appartement, sa femme recevra 140 appels téléphoniques, 233 messages vocaux dans lesquels le prévenu profère des menaces de mort et 45 vidéos où il saccage leur domicile. 24 heures dont le prévenu dit ne pas se souvenir.
« Un trou noir et des problèmes psychologiques qui ont bon dos, estime le procureur. On a affaire à un tyran domestique : dès que ça ne va pas, il se fâche, tape, casse, menace... », analyse-t-il en rappelant les cinq condamnations du prévenu pour violences conjugales et le témoignage de sa femme aux gendarmes lors de son dépôt de plainte : « Il me fait tout le temps des reproches, je ne peux pas sortir sans lui dire où je vais, il me traite de salope, de pute. Il me dit que s'il va en prison, il tuera tout le monde et moi en dernier pour que je souffre. »
« J'ai peut-être dit ça mais je ne le ferai jamais. Ma femme et mes enfants, je les aime, c'est tout ce qu'il me reste », répond le prévenu. « Ils sont mariés depuis 12 ans, c'est un couple qui a son mode de fonctionnement, tente d'argumenter l'avocat de la défense. Il a plutôt besoin d'être assisté médicalement », plaide-t-il.
Le tribunal a condamné le père de famille à 12 mois de prison, dont six avec un sursis probatoire de deux ans, à une obligation de soin, de travail et à une interdiction d'entrer en contact avec sa femme et de se rendre à leur domicile.
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