Ce mardi 29 août, les affaires de violences intrafamiliales examinées par le tribunal de Laval trouvent toutes leur source dans un abus de consommation d'alcool. Le premier dossier relate des faits s'étant déroulés à Laval en janvier et juillet de cette année, entre un père et son fils.
Il déclare avoir été pris à la gorge, poussé à terre, et frappé
Le fils, un quadragénaire guadeloupéen, n'a pas été élevé par son père et ce n'est qu'après une séparation avec sa compagne que l'homme rejoint ce dernier en métropole et lui demande de l'héberger. Le père, invalide à 80 % et sous curatelle, se dit victime des violences exercées par son fils. Il en avertit son curateur qui prévient les services de police. Interrogé par les enquêteurs, le père déclare avoir été pris à la gorge, poussé à terre et avoir reçu un coup de poing après que le fils a proféré des menaces de mort à son égard.
Le prévenu nie en bloc
Sous l'emprise d'alcool, le père accuse son fils du même penchant : "Quand il a bu, il devient agressif. " Un examen médical a fait état de lésions et d'ecchymoses ainsi que de douleurs à la hanche occasionnant deux jours d'ITT.
Interrogé par la présidente, le prévenu déclare cette histoire complètement fausse. Il décrit un père qui boit du whisky à la place du café dès 5h du matin. Pour lui, le vieil homme tombe régulièrement tout seul et se fait des hématomes. Quant aux griffures, elles sont le fait de son chat.
La présidente souligne que l'existence de deux précédentes condamnations pour violences ne joue pas en sa faveur. Le parquet est de cet avis et insiste sur le climat d'alcoolisation existant de part et d'autre. La procureure reconnaît aussi que ces violences intrafamiliales n'ont pas de témoin.
"Un alcoolique qui raconte n'importe quoi"
Maître Guyot va avoir la même constatation, relevant que les enquêteurs n'avaient trouvé aucune trace de violence et juste relevé la " compatibilité " des faits. Et l'avocat de conclure : "Il est possible que ce ne soit pas lui, d'autant plus que la victime est un alcoolique qui raconte n'importe quoi." Le plaideur demande la relaxe pour son client.
Il est suivi par le tribunal qui, relevant l'existence d'un doute prononce la relaxe. La présidente conseille au quadragénaire de ne plus voir son père.
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