Cruelle fin de course pour Jocelyn Baguelin sur le GP de Fougères mardi 5 septembre lors de la dernière manche de Coupe de France de la saison. Alors que le Mayennais était en tête avec Baptiste Veistroffer (Loudéac) à moins d'un kilomètre de l'arrivée, il a été victime d'un ennui mécanique en bas de la dernière montée laissant ses chances de victoire s'envoler. "J'ai du mal à comprendre. On est passé tellement de fois ici pendant la course et il faut que ce soit dans le dernier tour que ma chaîne fasse un nœud dans mon dérailleur avant. C'était impossible de la débloquer en roulant", regrette le coureur de Morbihan Fybolia GOA.
Le Mayennais a dû descendre de son vélo pour réparer la casse : "J'ai tout de suite compris que c'était foutu pour gagner. J'ai réussi à garder mon sang-froid pour essayer de faire 4e ou 5e… Je me suis rebattu jusqu'en haut. Forcément, c'est décevant de dérailler juste pour l'arrivée."
"Je savais que j'en étais capable"
Le Valtortais avait pourtant tout bien fait depuis le début de la course. D'abord présent dans l'échappée, il a ensuite reçu le soutien de son coéquipier Pierre Thierry à l'avant quand le premier groupe s'est disloqué et que de nouveaux coureurs ont fait la jonction. Jocelyn Baguelin tenait bon et faisait partie des hommes forts du jour. Distancé à deux tours de l'arrivée, il réussissait à rentrer sur les trois hommes de tête avec Baptiste Veistroffer. Dans la foulée, il attaquait une première fois, puis une deuxième fois en compagnie du coureur de Loudéac. Derrière, son coéquipier Pierre Thierry contrôlait les deux favoris de l'échappée.
Jocelyn Baguelin, lui, avait creusé l'écart dans le dernier tour, avec son compagnon de tête. Il résistait à une ultime attaque et se voyait déjà déposer Baptiste Veistroffer dans la montée finale puis lever les bras sur l'une des plus grosses courses de la saison. "Je savais que j'en étais capable. J'avais fait le plus dur en sortant avec Veistroffer. Je ne sentais plus la douleur, les jambes étaient extraordinaires", se remémore-t-il alors qu'une partie du public était acquis à sa cause. Ça me transcendait d'entendre mon nom… J'ai vraiment la poisse cette année."
Le Mayennais termine finalement la course à la 4e place et a réussi à revenir "avec rage" sur Victor Guernalec, quatrième coureur du groupe de contre. De la rage, Jocelyn Baguelin en aura sûrement à nouveau au départ de la Ronde Mayennaise dimanche où il aura à cœur de prendre sa revanche et de briller à domicile.
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