Les derniers échanges remontent à la Saint-Grégoire de septembre 2018, avec la venue en France d'une délégation burkinabée composée de René Zida, président de la Semus, filiale d'Emmaüs international ; Alfred Ouedraoga, premier enfant parrainé par l'association en 2002 et qui rejoignait le Canada pour un Master 2 en Informatique industrielle, et Soumahila Panadtigri, proviseur du lycée départemental de Gomponsom.
Situation politique difficile
" La longue crise sanitaire et les confinements ont beaucoup perturbé les échanges, sans parler de la situation politique à la suite du coup d'État de janvier 2022", explique le président Pierre Serrand. Ces derniers mois, la situation a continué de se dégrader, avec le deuxième coup d'État en septembre 2022 et celui qui s'est produit au Niger tout récemment. Jusqu'à présent, la vie a pu se poursuivre normalement à Gomponsom : les écoles fonctionnent et la construction du centre d'apprentissage Gérard-Heude s'est achevée en 2022. " Cependant, les autorités financières françaises nous demandent maintenant de justifier très précisément les transferts d'argent vers le Burkina : elles craignent que ces fonds n'arrivent pas jusqu'aux bénéficiaires. Ainsi, une somme d'environ 2 000 € destinée à solder le financement du centre d'apprentissage est encore en attente de validation ! Aussi, lors de notre conseil d'administration du 28 août dernier, nous avons décidé de ne plus vous solliciter tant que cette situation demeure, et nous mettons toute notre activité en suspens ", développe Pierre Serrand, ajoutant que " la convention avec la mairie d'Ernée n'ayant pas été renouvelée, l'association ne reçoit pas de subvention municipale ".
Un grand "Merci"
Leurs amis du Burkina, informés, comprennent la décision de l'association. " Daniel Chantepie, vice-président, a échangé avec René Zida. Eux et nous, souhaitons que la situation s'améliore sans trop tarder et, au nom de nos amis de Gomponsom : un grand "Merci" pour tout ce qui a été réalisé depuis 22 ans." La dernière réalisation est le centre de formation qui permet aux élèves d'apprendre rapidement un métier de maçonnerie, de menuiserie mais aussi de coiffeuse ou de couturière pour les filles. Ce sont également près de 360 enfants parrainés depuis le début, dont plus de 20 % ont fait des études supérieures ; 19 forages, le périmètre maraîcher de 25 ha, le silo de conservation en partenariat avec une université canadienne, sans oublier les aides techniques et matériels des entreprises ernéennes... "Tout cela les a beaucoup aidés. Ne regrettons rien, et espérons des jours meilleurs ! "
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