Inconnu du grand public, Clarence Campbell est pourtant une personnalité notoire pour les 500 habitants de La Chapelle-au-Riboul. En 1920, ce jeune Noir américain traversa l'Atlantique pour venir installer l'électricité dans le village mayennais. "Il y a énormément d'écoles qui portent les noms d'illustres écrivains ou de personnalités reconnues en France. On a la chance d'avoir sur notre commune une personne qui n'est pas connue, et qui a aidé les habitants d'un village qu'il ne connaissait pas. On a estimé que c'était suffisamment important pour lui rendre hommage", assure Jérôme Harault, maire de La Chapelle-au-Riboul. Ce dernier a réuni élèves, parents, habitants et élus, vendredi 15 septembre, devant l'école primaire de la commune pour dévoiler le nouveau nom de l'établissement scolaire qui porte désormais le nom d'école Clarence-Campbell. "L'école n'avait pas de nom. On a alors cherché avec la municipalité un nom qui se rapportait à l'histoire du village, et on a trouvé le nom de Clarence Campbell", explique Lucie Dalibard, directrice de l'école.
Après la Première Guerre mondiale, un gradé de l'armée américaine, de retour dans son pays, confia à l'un de ses amis que le village où il avait séjourné ne disposait pas de l'électricité. C'est ainsi que Clarence Campbell, jeune ingénieur électromécanicien, décida de quitter les États-Unis pour rejoindre La Chapelle-au-Riboul et y installer l'électricité. "L'installation de la première dynamo se fit dans la cour de l'hôtel, rue de la Mairie, et c'est grâce à cette première machine que la messe de minuit de Noël 1920 se déroula à la lumière des ampoules, une féerie pour l'époque", raconte le maire devant l'assistance.
Avec cette histoire en tête, les 56 élèves de l'école ont alors travaillé en commun sur un projet en lien avec l'électricité "pour que les enfants puissent savoir pourquoi leur école porte le nom de Clarence Campbell". "Une maquette de la place de l'église en trois dimensions a été réalisée avec une installation électrique pour mettre en lumière toutes ces petites maisons", détaille la directrice de l'école.
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