« Je ne baisse pas les bras mais j'ai du mal à comprendre ce que la Fédération cherche à faire. » Pas résignés mais consternés, Vincent Jérôme et l'équipe Mayenne VandB Monbana se battent pour que la structure N1 perdure à ce niveau. Son avenir s'écrit cependant en pointillé. « D'un budget de 300 000€ pour 2023, la Fédération demande d'avoir 350 000€ pour 2024. On a été informé de cette augmentation en septembre, je ne comprends pas la raison pour laquelle cela n'a pas été fait dès le début de l'année », regrette Vincent Jérôme.
« On doit toujours calculer »
Dans quelques jours, l'équipe mayennaise va tout de même envoyer sa lettre d'intention pour à nouveau évoluer en Nationale 1 la saison prochaine. Sans certitude quant à la possibilité de réunir le budget nécessaire d'ici novembre. « Le bureau va statuer. On se donne un temps de réflexion sur la faisabilité du projet. On doit toujours tout calculer tout au long de la saison, glisse le manager mayennais. Ça me dérange de toujours solliciter nos partenaires pour leur demander plus. »
Vincent Jérôme pointe du doigt les demandes perpétuelles de la Fédération qui ne s'aligne plus, selon lui, sur un fonctionnement amateur. Vient s'ajouter à cela le fait que le club a connu des erreurs de calcul budgétaire cette saison. « C'est parfois difficile d'en demander toujours plus aux bénévoles. Je respecte totalement le travail du trésorier, bénévole lui aussi, mais parfois on nous a dit qu'on était dans le rouge, puis dans le vert… Avec un tel budget, on rentre dans un fonctionnement qui n'est plus dans l'amateurisme. »
En cas de non-renouvellement du bail en Nationale 1, le club n'a pas « encore mené de réflexion » concernant son souhait de repartir à l'échelon inférieur, que ce soit en Nationale 2 ou en Nationale 3.
Des accords avec des coureurs
Dans l'incertitude, Mayenne VandB Monbana prépare tout de même la saison 2024. La structure doit retrouver un directeur sportif après le départ de Corentin Davy. « On est obligé d'avoir un temps plein et demi pour les directeurs sportifs afin d'évoluer en N1 », glisse Vincent Jérôme. Seuls deux coureurs vont poursuivre sous les couleurs roses et chocolat si l'équipe reste en N1 : Martin Orrière « la grosse satisfaction de l'année », et David Boutville, valeur sûre de l'équipe mayennaise. Le champion de France du contre-la-montre Mathias Ribeiro Da Cruz avait, lui, annoncé son départ il y a plusieurs semaines. Damien Ridel a aussi fait le choix de s'en aller. Même chose pour Victor Bohal, qui, de toute façon, n'aurait pas été conservé, comme le reste de l'équipe.
La saison prochaine, les Lavallois repartiront à « dix ou onze coureurs ». La campagne de recrutement a été ouverte. Maxence Maignan (18 ans), coureur prometteur de Laval Cyclisme 53, va intégrer le groupe pour 2024. « On a eu plusieurs accords avec des coureurs. L'équipe est quasi complète », glisse Julien Selvestrel, le directeur sportif de l'équipe N1 qui espère huit à neuf recrues.
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