« Thierry Roland disait après la Coupe du monde : maintenant on peut mourir tranquille. Nous, c'est un peu ça, on ne va jamais retrouver un plaisir si intense dans la vie que ce moment. » Mercredi 28 septembre 1983, le Stade lavallois éliminait Kiev de la Coupe de l'UEFA devant ses 16 000 spectateurs. 40 ans après, Jean-Marc Miton ne boude pas son plaisir de raconter cet exploit qui reste à jamais gravé dans l'histoire du club et dans la mémoire du défenseur mayennais : « Éliminer le grand Kiev, c'était la folie. À chaque fois que j'en parle, je m'y revois. »
D'ailleurs, en compagnie de son ancien coéquipier Alain Desgages, il a décidé d'écrire un livre Nos années Stade lavallois où il raconte 25 ans d'histoire du club tango. Sa sortie est prévue en novembre. À l'intérieur de celui-ci, impossible de passer à côté de ce match retour face à Kiev.
Opposé à des « golgoths »
Après avoir accroché le nul au match aller (0-0), les Lavallois accueillaient leur adversaire dans un stade Francis-Le Basser en fusion. « On s'était dit : Eh les mecs, ils ne vont pas venir se la raconter chez nous en Mayenne. On n'avait peur de personne, se souvient Jean-Marc Miton, malgré des adversaires qu'il décrit tel des golgoths. Ils étaient grands, frappaient fort... »
Pour se qualifier, les Tango avaient absolument besoin de marquer. « Michel Le Milinaire nous avait dit de faire un gros pressing. Mimi avait l'habitude de nous demander notre avis mais il resserrait l'entonnoir pour qu'on arrive à sa propre décision (rires). De toute façon, on était tous 100 % d'accord avec lui, il fallait un pressing haut pour essayer de les étouffer », glisse Jean-Marc Miton.
Souto, la délivrance
Portés par leur public, les Tango ont ouvert le score grâce à José Souto (33'). « C'était une délivrance, on était qualifié !, lance l'ex-défenseur lavallois avant de se reprendre. Il restait quand même une heure de jeu. Là, ça a été compliqué. Ils ont marqué un but refusé à la suite d'une position de hors-jeu ». 40 années sont passées mais Jean-Marc Miton n'est toujours pas convaincu sur l'authenticité de ce hors-jeu. Qu'importe, les Tango sont « restés calmes » face aux vagues kiéviennes. Devant, Oumar Sène gardait les ballons. « Il nous faisait un bien extraordinaire », se remémore le Lavallois avant de repenser au coup de sifflet final scellant le score. « Popopopo, murmure-t-il, toujours avec un grand sourire. C'était de la folie ! »
Après cette victoire lors de ce « match d'une vie », les Tango ne sont pas passés loin de réitérer l'exploit face à l'Austria Vienne. « Le déroulé du match était encore plus intense, avoue tout de même Jean-Marc Miton. J'avais eu la chance de marquer. Il y a un truc difficile à expliquer qui te remplit de la tête aux pieds. C'était très très fort. »
Ce samedi 30 septembre avant la rencontre face à Valenciennes, les héros de ce parcours européen seront invités et honorés à Le Basser.
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