Aurélien Rousseau, nommé ministre de la Santé en juillet 2023, aurait prévu une visite à Laval ce lundi 2 octobre. C'est en tout cas ce qu'a appris Yannick Favennec, le député de la troisième circonscription de la Mayenne, par un "message sibyllin de son cabinet".
Une visite "extrêmement courte", précise le député, qui ne cache pas sa "colère" : "Les élus ne sont pas conviés. Le ministre rencontrera des professionnels de santé, je ne sais pas lesquels. Et il ne doit pas venir dans le Nord-Mayenne."
Une situation "d'extrême urgence" dans le Nord-Mayenne
Dans un communiqué conjoint avec Jean-Pierre Le Scornet, maire de Mayenne et président de Mayenne communauté, les deux élus interpellent le ministre de la Santé. "Venir à Laval, c'est très bien, mais les difficultés d'accès aux soins ne se limitent pas à Laval et à son agglomération. La ruralité souffre aussi durement du manque de médecins, généralistes et spécialistes. C'est pourquoi nous demandons à Aurélien Rousseau de nous consacrer du temps pour prendre la mesure de l'extrême urgence de la situation médicale dans le Nord-Mayenne."
Des médecins sur le départ
Le nord du département fait toujours face à une situation médicale tendue, entre le fonctionnement régulièrement perturbé des urgences du centre hospitalier de Mayenne et le départ de médecins, comme celui d'Oisseau ou, récemment, le départ annoncé du docteur Rabéony du pôle santé de Mayenne, ainsi que le licenciement d'une secrétaire médicale. "Cette annonce est une très mauvaise nouvelle pour les habitants de Mayenne et de ses alentours. La situation d'accès aux soins, déjà extrêmement fragile, devient totalement insupportable et ne peut continuer à se dégrader ainsi", alertent les deux élus, qui demandent au ministre de venir à Mayenne rencontrer les professionnels de santé et les élus. Yannick Favennec fustige le caractère "technocratique" de la visite pour l'instant prévue. "Ignorer les élus de la République, c'est ignorer les citoyens."
Pour un préavis de six mois
Dans leur communiqué, les deux élus invitent également les sénateurs à confirmer l'amendement du groupe transpartisan constitué à l'Assemblée nationale par Guillaume Garot et Yannick Favennec, voté par les députés, instaurant un préavis de six mois pour tout médecin qui souhaite quitter le territoire sur lequel il est installé. Enfin, ils demandent au gouvernement d'accepter la "proposition de bon sens" des deux parlementaires mayennais, soutenue par plus de 200 députés, en mettant en place la régulation de l'installation des médecins, "comme viennent de l'accepter les chirurgiens-dentistes".
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