Voilà maintenant plusieurs semaines que le syndicat Alliance Police nationale, majoritaire au commissariat de Laval, expose ses craintes liées au problème d'effectifs auprès des sénateurs, du député Guillaume Garot et de la préfète. "Nous défendons les politiques nationales, nous sommes complètement d'accord avec les priorités définies : les violences intrafamiliales, les stupéfiants, les rodéos urbains, et plus récemment le harcèlement scolaire", indiquent Sébastien Tessier et Nicolas Crétois, co-secrétaires départementaux Alliance.
"Du travail supplémentaire"
Autant de sujets qui nécessitent une réponse immédiate des forces de l'ordre. Souci : "Nous avons du mal à être présents sur toutes nos missions, regrette Nicolas Crétois. Le manque d'effectifs entraîne une charge de travail supplémentaire."
Face à une délinquance qui continue d'évoluer, à un nombre de procédures en augmentation - notamment concernant les atteintes à la personne (+20 % par rapport à 2019) -, à un respect de l'autorité en berne ou encore à un travail sur la voie publique de plus en plus difficile, la coupe est pleine. "Les départs (mutations, retraites…) ne sont pas comblés", indique Sébastien Tessier.
"On est obligé de prioriser"
Selon le syndicat, une vingtaine de postes sont ainsi à pourvoir à Laval. Des renforts nécessaires pour se retrouver en sécurité lors des interventions et soulager les groupes d'investigation : "Chaque personne de ce groupe a entre 50 et 100 dossiers à traiter. On est obligé de prioriser, et c'est psychologiquement dur à vivre pour les collègues", développe Nicolas Crétois. Mais l'approche des Jeux olympiques et paralympiques bloque tout renfort éventuel : "Les sorties d'école sont envoyées à Paris et chez les CRS", souligne Sébastien Tessier, qui ajoute que les agents de Laval ne savent pas s'ils auront une semaine de vacances l'été prochain. D'ici là, ils seront cinq de plus à être partis à la retraite.
Les deux co-secrétaires d'Alliance Police nationale ne sont pas résignés. Pour autant, ils se disent réalistes : "On veut alerter sur une situation qui devient de plus en plus problématique tant au niveau de la voie publique que de l'investigation", clament-ils.
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