Après un premier débrayage vendredi 15 septembre à l'occasion de la porte ouverte de l'usine, une quarantaine de salariés de Saica Pack à Montsûrs, qui produit des emballages en papier et carton, étaient de nouveau en grève ce jeudi 5 octobre avec toujours la même revendication : une augmentation de 1 € de l'heure pour tous les salariés.
"Si la direction fait la sourde oreille, la grève va se durcir dans les jours à venir"
À la tête du mouvement, Cédric Leboullenger, délégué syndical Force Ouvrière : "Si nous sommes de nouveau dehors aujourd'hui, c'est que nous n'avons aucune ouverture sur nos revendications. Ce second mouvement de mécontentement est un nouvel appel à négociations. Et si la direction fait la sourde oreille, la grève va se durcir dans les jours à venir."
Pour l'instant, chaque équipe qui compose les 110 salariés de l'entreprise débraye une heure, pendant laquelle la production est arrêtée.
"Est-ce normal aujourd'hui d'être rémunéré aussi bas, alors que l'entreprise fait entrer autant de bénéfices ?"
"En 2022, de très gros bénéfices ont été enregistrés sur le site de Montsûrs, plus de 4 millions d'euros et en 2023, les bénéfices seront sensiblement identiques, voire meilleurs, poursuit le délégué syndical. Après avoir eu des échanges avec nos collègues des autres sites, la grogne est générale dans le groupe Saica Pack. Aujourd'hui, nous ne pouvons plus vivre dignement de notre travail. Beaucoup d'entre nous n'arrivent plus à boucler les fins de mois. Est-ce normal aujourd'hui d'être rémunéré aussi bas, juste un petit peu au-dessus du Smic, avec cette vie de plus en plus chère, alors que l'entreprise fait entrer autant de bénéfices ? Nous n'avons aucune participation aux bénéfices, juste un peu d'intéressement, mais avec beaucoup de contraintes et je ne parle pas des conditions de travail : les 3x8, la chaleur sous les tôles, l'obligation de travailler les samedis…"
Sur les pancartes, on pouvait lire : "Fins de mois difficiles, on veut vivre, et non survivre" ; "Partage des bénéfices" ou encore "En grève, prochainement, blocage de l'usine".
Vendredi 15 septembre, la direction annonçait dans nos colonnes avoir "engagé des discussions pour trouver des solutions".
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