C'est sous un soleil estival que les 40 enfants qui fréquentent la cantine de la Bazouge-de-Chémeré sont arrivés ce lundi 9 octobre. Après avoir salué les adultes, ils se sont assis calmement autour de tables joliment dressées. La responsable du jour, une petite brunette d'une dizaine d'années, est ensuite allée lire à voix haute le menu écrit sur un grand tableau. Ce midi, ce sera crème de potiron bio en entrée, suivi d'un mijoté de porc au cidre et au miel accompagné de ses pâtes bios et en dessert un fondant au chocolat, lui aussi bio. De quoi mettre en appétit les plus réticents.
"Un effort financier et un enjeu de santé public"
Le repas s'est déroulé en présence de Marie-Aimée Gaspari, préfète de la Mayenne, venue féliciter les élus, le cuisinier et le personnel communal pour leur engagement et la qualité des repas servis. Rien de plus normal pour François Portier, le chef cuisinier depuis 2021. Alors que la loi Egalim impose à toutes les cantines d'utiliser au moins 20 % de produits bios et 50 % de produits durables et de qualité, cette commune de 500 habitants a fait le choix il y a déjà plusieurs années de miser sur le maximum de produits locaux de qualité et bio si possible. "Actuellement, nous servons 43 % de produits bios et 43 % de produits locaux", explique François Portier.
Une volonté née sous le mandat du maire précédent Franck Legeay et reprise par Marie Mandelli et son équipe. "Il y a plusieurs années, nous avons repensé le temps du repas en rénovant les locaux pour qu'ils soient agréables et moins sonores. Puis, nous avons eu la chance de rencontrer François Portier qui avait la même volonté que nous de servir des repas de qualité. Pour la commune, préparer des repas bons et sains représente un effort financier mais c'est un enjeu de santé public. Avec les charges salariales, le coût d'un repas s'élève à 7 € mais les familles ne payent que 3,93 €, le reste est pris en charge par la commune qui assume son engagement."
Rendez-vous à Paris le 18 octobre
"Cette cantine est exemplaire, confie la préfète après la visite. On y a modifié les pratiques alimentaires en achetant auprès de filières locales et inscrit un projet pédagogique en apprenant aux enfants à composter leurs déchets, à entretenir un petit jardin ou à éviter le gaspillage en se servant selon son appétit."
Un engagement remarqué au niveau national puisque l'école fait partie des prétendants aux Victoires des cantines rebelles 2023. Mercredi 18 octobre, élus, personnel communal et producteurs locaux iront à Paris pour savoir s'ils sont lauréats.
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