Réunis lundi 9 octobre à l'appel du Collectif des médecins libéraux de la Mayenne, une centaine de médecins ont décidé de rejoindre le mouvement de grève interprofessionnelle organisé partout en France ce vendredi 13 octobre, "contre l'austérité et pour les salaires".
"Cette importante mobilisation est l'expression d'un ras-le-bol face à un système de santé qui se délite tant à l'hôpital qu'en ville et des conditions d'exercice de plus en plus difficiles pour les médecins libéraux, explique le collectif. Aujourd'hui c'est avec la santé et la vie des Français que le gouvernement veut faire des économies."
Hausse du tarif de la consultation, garde dans les hôpitaux
À l'échelle nationale, les médecins grévistes demandent une reprise rapide des négociations conventionnelles. Au 1er novembre, le tarif de la consultation doit passer à 26,50 €, soit une augmentation de 1,50 €, jugée insuffisante par les syndicats. Il faut "donner les moyens d'assurer des soins de qualité et rendant à nouveau attractif notre métier auprès des internes en médecine", estime le Collectif des médecins libéraux de la Mayenne.
Cette mobilisation a aussi pour but de faire reculer certains aspects de la Loi Valletoux qui permettrait aux agences régionales de santé (ARS) de réquisitionner les médecins libéraux pour aller faire des gardes dans les hôpitaux, "y compris dans les services d'urgence pour les médecins généralistes alors qu'ils assurent déjà leurs gardes la nuit et les week-ends".
Au niveau départemental, les médecins s'opposent à la décision de l'ARS de ne pas accorder le financement nécessaire à l'Association départementale pour l'organisation de la permanence des soins pour 2023. "Une première depuis 2006 ", rappelle le collectif des médecins libéraux de la Mayenne.
Une grève reconductible
Pour faire entendre leurs revendications, les médecins mayennais présents à la réunion du lundi 9 octobre ont décidé de fermer leur cabinet à compter de ce vendredi 13 octobre au matin et pour une durée indéterminée. Une grève étendue aux médecins effecteurs et régulateurs pour la permanence des soins ambulatoires qui demandent le financement nécessaire pour fonctionner jusqu'à la fin de l'année. Ils ont également décidé d'appliquer un tarif de consultation à 30 € au plus tard le 1er novembre.
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