Le Bourgneuf-la-Forêt. Le ferrailleur-voleur confondu par sa paire de gants

Dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 janvier 2022, un cambriolage avec effraction est commis dans les ateliers municipaux du Bourgneuf-la-Forêt. Le malfaiteur est reparti avec un camion benne et du matériel portatif, pour un préjudice estimé à 50 000 euros. Quelque temps plus tard, le véhicule est retrouvé calciné sur la commune de Courcité. Il manque malgré tout le volant, le radiateur et la benne, qui seront sans doute négociés séparément.

"Pas de chance !"

Lorsque le personnel de la commune constate le délit, ils remarquent qu'une brouette a été déplacée. C'est ainsi que les enquêteurs retrouvent des traces d'ADN qui vont les faire remonter jusqu'à un ferrailleur déjà connu de leurs services.

Cette fois-ci, encore, le prévenu conteste les faits au motif qu'il porte toujours des gants pendant son travail. Il pense que ceux-ci lui ont été dérobés au fond de sa poubelle.

L'homme est identifié au moment où il dérobait une barrière en ferraille et du carburant dans une ferme. L'agriculteur lui demande alors sa carte d'identité, et le lien est fait entre les deux affaires. Le prévenu se défend d'avoir volé quoi que ce soit et la présidente ose une pointe d'humour : "Ce n'est quand même pas de chance !" Les dix mentions et neuf condamnations au casier judiciaire du mis en cause ne vont pas jouer en sa faveur.

"L'intervention d'un tiers est prouvée"

Malgré tout, Maître Buron est certain qu'il n'y a rien contre son client : "Pas de bornage téléphonique ni au Bourgneuf, ni à Courcité... Rien n'a été retrouvé chez lui lors de la perquisition, et enfin l'ADN est partagé, ce qui prouve l'intervention d'un tiers." L'avocat demande donc la relaxe du prévenu.

Le tribunal n'est pas convaincu et prononce une peine de 6 mois de détention sous bracelet électronique ainsi qu'une interdiction de paraître en Mayenne pendant 2 ans.