Midi sonne dans le clocher de la basilique de Mayenne. Une centaine de personnes s'agglutine déjà sur la place Juhel à Mayenne. Pas un sourire ne se dessine sur les visages. Ce lundi 16 octobre, les Mayennais rendent hommage aux victimes de l'attaque au couteau dans un lycée d'Arras (Pas-de-Calais) qui a tué l'enseignant Dominique Bernard et fait trois blessés vendredi 13 octobre.
A l'évocation du drame, les yeux de Claire, Mayennaise de 60 ans, s'embuent, son regard cherche l'horizon et son visage se tord de gauche à droite. "Je n'ai pas de mots… Si je suis là c'est pour me battre pour nos libertés. L'éducation est tellement importante", lâche-t-elle péniblement.
Comme Claire, deux enseignants, Sylvie et Guillaume, secouent la tête, désabusés. "On a le sentiment que cela recommence, lance Guillaume. Qu'on repart dans la boucle lancée par l'assassinat de Samuel Paty il y a trois ans. On est impuissants… Je ne vois pas comment régler la situation. Ça fait beaucoup."
Le maire de la ville Jean-Pierre Le Scornet prend la parole. La foule, qui dépasse les 200 personnes, se rassemble. "Nous sommes ici sur le parvis du théâtre, lieu de culture et d'ouverture sur le monde pour redire avec force et détermination que les lumières ne s'éteindront pas face à l'obscurantisme, que l'humanité sera plus forte et aura raison du fanatisme", pose l'édile.
Et après une prise de parole du député Yannick Favennec et une, en duo, de deux enseignants, une Marseillaise et la musique One de U2, les Mayennais se dispersent dans un silence empli d'émotion.
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