Petites lunettes sur le nez, bottes aux pieds et une grande démarche. Antoine Constantin accueille inconnus et amis avec le même grand sourire quand il se trouve près d'un jardin. Les amateurs de nature ont d'ailleurs pu le croiser proche des Jardins familiaux à Saint-Nicolas à Laval où il évolue régulièrement notamment lors des Rendez-vous aux jardins.
« J'ai débuté sur la parcelle 125 en 2018. C'était de la glaise et quand il pleuvait, il y avait des rivières au milieu. J'ai installé des copeaux et de la matière organique », décrit d'emblée le jardinier.
Des connaissances et du partage
Les graines de cette passion prennent racine à son jeune âge. « J'ai toujours été passionné de nature, de chasse et de pêche », se souvient-il. En grandissant, il suit des études de biologie, plus précisément des organismes, à Rennes, mais des problèmes de santé le rattrapent. Il vadrouille, se teste à la plomberie, puis entre dans un CAP espaces verts. Il commence même un stage dans ce domaine à la mairie de Changé où il apprend « la cohésion avec la biodiversité, la taille-douce ».
De cette période, il accumule des connaissances, une façon de faire et un désir accru de partager. « Je me souviens de mon maître de stage. Un jour, il me dit : »Antoine tu n'es pas un paysagiste, mais un paysangiste.« Je me suis dit c'est ça. » La définition de ce qu'il aime être s'affine alors. Il se revendique maintenant comme « jardineur, potagiste et paysangiste ».
"Un système qui me convient"
Ce grand gaillard, à la voix parfois hésitante, propose un café entre deux anecdotes. Il verse le jus dans un petit gobelet en carton, après plusieurs allers-retours dans un cabanon où il stocke son matériel.
Pour touiller, Antoine Constantin ne cherche pas loin. Son regard se pose sur une tige de carotte. Deux ou trois coups en tourbillon et le tour est joué. « C'est bien un jardin, on peut se servir de n'importe quoi. » Tout chez lui est réflexion : « Je me suis intéressé à l'agronomie, l'agroécologie, le maraîchage sur sol vivant, à la permaculture. J'ai découvert il y a peu la syntropie qui évoque un monde complexe du monde vivant. J'ai l'impression d'avoir trouvé le système qui me convient. »
Un jardinier généreux
Il reprend sa marche, parle de la parcelle que sa mère occupe aujourd'hui. « Je l'aide dessus. Parfois, on est en désaccord sur la façon de faire. Pour moi, il y a autant de façons de jardiner qu'il y a de jardiniers », lance-t-il, toujours prêt à donner un coup de main. Il évoque aussi son jardin-fôret, installé sous un chêne centenaire.
Si de la rencontre avec Antoine Constantin, il faut retenir une phrase, il s'agirait en quelque sorte de son credo : « Je cherche autant que possible à partager, échanger des expériences, des connaissances, des graines, des plantes et surtout des bons moments. »
Pratique : Le 21 octobre, il organise aux jardins familiaux une journée autour du ver de terre à destination du grand public de 10h à 18h.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.