L'affaire avait été renvoyée à la demande du prévenu qui souhaitait préparer sa défense avec l'aide d'un avocat. Elle a été jugée par le tribunal de Laval vendredi 20 octobre.
Les 23 et 24 septembre, à Château-Gontier, une violente dispute a éclaté entre les deux compagnons. L'homme est accusé d'avoir porté un coup de poing à la mâchoire de sa femme, de l'avoir soulevée par le cou et plaquée contre une porte. Ce jour-là, la dispute aurait éclaté car madame avait déposé un chèque sur son propre compte bancaire alors qu'il était destiné à monsieur.
"Il peut partir en cacahuète !"
La compagne a fait constater un hématome par le médecin qui a prescrit trois jours d'ITT. Plusieurs témoins ont été interrogés : la nièce du mis en cause décrit un couple avec "des hauts et des bas" mais n'a remarqué aucune violence. Une amie affirme le contraire et l'ancien compagnon de madame, et père du garçon qui vit avec elle, a déclaré avoir constaté un hématome. Il dira plus tard du prévenu : "Il peut partir en cacahuète ! "
L'homme a été placé en garde à vue et demeure incarcéré du fait du renvoi de son dossier. Devant les policiers, il déclare : " Elle faisait du chantage." Il voulait s'en séparer. Il en a assez des mensonges de sa compagne et soutient qu'il n'y a pas eu de violence. Il ajoute : " Elle a profité de mes antécédents pour m'enfoncer. "
Il conteste toute forme de violence
Le mis en cause confesse qu'il a eu une dispute au cours de laquelle il lui a demandé : " Tu me rends mes clés, tu récupères mon chèque et tu prends tes affaires. "
La présidente lui demande des explications au sujet de l'hématome. Le trentenaire déclare qu'il n'y avait pas de bleu quand il est parti au travail et qu'il n'a pas d'explication. Il conteste à nouveau toute forme de violence, reconnait juste des insultes réciproques. Pour lui, sa compagne a l'habitude de déformer la vérité.
Hélas pour le jeune homme, son casier judiciaire porte six mentions dont deux pour des violences sur conjoint. Il a déjà été condamné par ce même tribunal au port d'un bracelet électronique.
La procureure met en avant la photo de l'hématome et les douleurs cervicales subies par madame. Tenant compte des témoignages et des antécédents judiciaires du mis en cause, elle demande une peine de 12 mois de prison ferme.
"Au bénéfice du doute"
Maitre Dirickx insiste sur la faiblesse des preuves à l'encontre de son client. L'avocat s'interroge sur la véracité des faits et des déclarations de madame. Il rappelle que le prévenu a appelé lui-même les gendarmes par deux fois et qu'il n'y a rien dans les certificats médicaux. Le plaideur trouve assez d'éléments contestables pour relaxer le prévenu. Le tribunal rend une décision dans le même sens et relaxe l'homme "au bénéfice du doute". Madame est donc déboutée de ses demandes.
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