Le prévenu, jugé par le tribunal de Laval jeudi 26 octobre, a été piégé par un garçon qui s'est fait passer pour une fille de 15 ans. Le contact se fait virtuellement entre le trentenaire et "la jeune fille". Il envoie une photo de son sexe et lui réclame en échange une photo dénudée. A l'autre bout de l'écran, le jeune homme poste une photo trouvée sur internet. A l'heure du rendez-vous, les forces de l'ordre sont interpellées par un groupe de jeunes et le prédateur en puissance est piégé.
Un mineur d'au moins 15 ans
La présidente essaye de culpabiliser le trentenaire, tout en sachant que le dossier "présente une difficulté". La magistrate lui demande s'il est gêné de rentrer en contact avec une mineure et lui rappelle qu'il a déclaré "préférer donner de l'argent toute sa vie plutôt que de passer devant la justice". La présidente essaie ainsi de responsabiliser le prévenu et lui rappelle qu'il est sous la menace d'une révocation partielle de sursis. Son casier porte en effet trois mentions et deux condamnations.
La procureure remercie d'abord les citoyens qui aident la justice en piégeant ainsi d'éventuels délinquants. Toutefois, la magistrate relève une difficulté majeure dans l'accusation puisqu'il s'agit d'un mineur d'au moins 15 ans. Le prévenu ne pourra être que relaxé.
Maitre Robert est alors très concis dans sa plaidoirie : "Il n'a pas commis d'infraction pénale... Moralement oui, mais pénalement non... Vous devez donc le relaxer. "
La présidente ne peut que prononcer la relaxe, non sans avoir redit au mis en cause que ce type de comportement est inadmissible.
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