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Laval. Trois hommes jugés dans une affaire de trafic de drogue : "Tout le quartier de la gare est gangrené"

Actualités. Une impressionnante opération de police s'était tenue près de la gare, mardi 3 octobre, dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants. Jeudi 9 novembre, trois hommes ont été jugés au tribunal de Laval.

Laval. Trois hommes jugés dans une affaire de trafic de drogue : "Tout le quartier de la gare est gangrené"
Une impressionnante opération de police s'était tenue près de la gare, mardi 3 octobre, dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants. Jeudi 9 novembre, trois hommes ont été jugés au tribunal de Laval.

L'affaire avait fait grand bruit quand le quartier de la gare de Laval fut bouclé par l'intervention de nombreuses forces de l'ordre, mardi 3 octobre. L'opération s'était concentrée sur deux établissements : le Yearling et la Belle étoile.

Trois hommes jugés

L'enquête est rondement menée, tout comme l'instruction. Quatre personnes sont interpellées, mais trois hommes comparaissent ce jeudi 9 novembre devant le tribunal correctionnel de Laval. Le quatrième, le principal acteur, est en effet un mineur qui devra comparaître devant une juridiction appropriée. Les trois prévenus sont appelés une première fois mais, d'entrée, le tribunal et le parquet s'interrogent sur une requalification des chefs d'accusation. La présidente préfère alors repousser l'audience d'une heure afin de laisser le temps aux avocats de la défense d'adapter leurs plaidoiries.

Les lieux surveillés pendant onze jours

Le premier mis en cause est le patron du kebab à qui l'on reproche principalement d'avoir hébergé le mineur trafiquant. Le second est un client, originaire lui aussi d'Algérie, qui apparaît régulièrement sur les lieux du trafic ; il est soupçonné d'avoir vendu et fait usage personnel de cannabis. Le troisième homme, le plus âgé, n'est autre que le gérant du café le Yearling qui n'est, après requalification des faits, poursuivi que pour facilitation d'offre de stupéfiants. Les policiers ont en effet exercé une surveillance des lieux pendant 11 jours et relevé les agissements des uns et des autres.

Le gérant du kebab est le premier à passer sous le feu des questions de la présidente. Lors de la perquisition effectuée dans le restaurant, les chiens ont retrouvé deux plaquettes de cannabis sous un congélateur, des plastiques ayant contenu de la drogue mais aussi, dans la chambre à l'étage, une chaussette avec à l'intérieur une liasse de billets. L'attitude du chien laisse supposer qu'il y a eu de nombreux passages suspects dans le commerce et l'appartement. Enfin, une balance de précision est découverte dans le four à pizza. La présidente s'interroge aussi sur les 1 230 euros trouvés dans son portefeuille.

"Je vois bien qu'il vend des stups…"

Poussé dans ses retranchements, l'homme avoue sa connaissance du trafic : "Je vois bien qu'il vend des stups… Il est sur la terrasse toute la journée." La magistrate est sceptique : "Comment se fait-il que vous laissiez passer tout ça ?" Le prévenu reconnaît avoir une certaine pitié pour l'adolescent qui est sous l'emprise d'adultes.

Le patron du café voisin a lui aussi été perquisitionné et la police n'a retrouvé qu'une plaquette de cannabis cachée dans une banquette du bar. D'emblée, le second mis en cause déclare qu'il n'a rien à voir dans cette histoire. Le sexagénaire ajoute que depuis la fin du Covid, il a vu arriver de nombreux sans-papiers et qu'il a dû virer des gens qui se droguaient.

Poursuivi pour facilitation de trafic, il précise qu'il fait la police dans son établissement mais qu'il ne peut surveiller ce qui se passe sur la terrasse car il est occupé par son travail à l'intérieur.

Quant au troisième prévenu, il est poursuivi pour consommation mais aussi soupçonné d'avoir vendu de la drogue, une vidéo le montrant en train d'échanger quelque chose sous la table. Le suspect déclare qu'il s'agissait de cigarettes.

Des trois hommes, seul le patron du kebab a été condamné au préalable, mais pour des faits sans rapport avec l'actuel procès.

"Une opération médiatique réussie"

Le parquet, après avoir insisté sur la requalification des délits, réclame 9 mois de prison avec sursis pour les deux commerçants et 6 mois avec sursis pour le client consommateur de cannabis.

La charge des trois avocats de la défense va être virulente. Maître Robert félicite la police pour "une opération médiatique réussie, une opération policière réussie. Mais il faut du judiciaire". L'avocat demande la relaxe pour son client, poursuivi pour consommation de stupéfiants.

Maître Maysonnave défend le gérant du Yearling. L'avocate rappelle les signalements effectués par son client près de la mairie et des services de police : "Un plaignant victime se retrouve à la barre, c'est dommage ! C'est incorrect et indécent… Et puis il y a les articles de journaux et l'opprobre." C'est avec insistance que l'avocate demande la relaxe totale du commerçant.

Un courrier adressé à la mairie resté sans suite

Maître Barreau va être encore plus critique à l'encontre de la procédure : "On leur a demandé de se substituer aux forces de l'ordre qui ont été défaillantes." L'avocat rappelle lui aussi le courrier adressé à la mairie et resté sans suite, et se demande pourquoi le commissariat de police a refusé de prendre la plainte du patron du kebab. Le plaideur insiste : "Tout le quartier de la gare est gangrené. Cela ne concerne pas que ces établissements." L'avocat demande lui aussi la relaxe pour son client.

Finalement, le patron du Yearling est relaxé. Le client du bar est condamné à 3 mois de prison avec sursis pour usage de stupéfiants mais relaxé pour le surplus. Le gérant de la Belle étoile est condamné à 4 mois avec sursis et confiscation du numéraire à l'exception du fonds de caisse.

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