Vendredi 10 novembre, en lien avec la priorité numéro 1 de l'Éducation nationale en cette rentrée, deux gendarmes de la Maison de protection des familles de Laval lancent le débat sur le harcèlement scolaire devant une centaine d'enseignants, éducateurs et AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap). C'est à l'initiative d'Anne-Sophie Manceau, cheffe d'établissement de l'école privée de Vautorte, que la thématique sur le harcèlement a été retenue par l'ensemble des écoles privées du secteur.
Rassurer
"Nous sommes tous concernés et peu importe le nombre d'élèves de l'établissement et sa situation géographique car, avec les réseaux sociaux, le risque de harcèlement est partout et tout le temps. Nous avons déjà eu des situations à gérer et nous en aurons encore", relève Isabelle Chevereau, cheffe d'établissement du collège Saint-Joseph d'Ernée.
Aujourd'hui, les panneaux d'affichage sont envahis de consignes de sécurité concernant le plan Vigipirate, les alertes à la bombe, la Covid et bien sûr le harcèlement. "Cela est angoissant pour nous, adultes, mais aussi pour tous les jeunes que nous accueillons. L'adolescence est une période critique, angoissante, qui les fragilise. Ils ont besoin d'être rassurés afin d'être aptes à répondre aux attaques. L'objectif de cette intervention est de comprendre le harcèlement pour mieux le prévenir."
"Le harcèlement est partout"
Un temps interactif a permis à l'adjudant-chef Sébastien Borel et l'adjudante Jessica Augier de répondre aux questions des participants : la définition du harcèlement, l'identification des différentes formes dans le milieu scolaire (relations directes ou indirectes et cyberharcèlement), les synthèses sur les acteurs et leurs vécus (entretiens avec le harcelé, le harceleur et les témoins), appréhender les conséquences du harcèlement chez un élève et surtout sa prise en charge, la manière d'agir et le processus du signalement si l'on détecte une situation de harcèlement.
"Le harcèlement est partout. Nous devons avoir un œil aguerri et une oreille attentive envers nos élèves. La prévention est le meilleur moyen de limiter le harcèlement scolaire", ajoute Anne-Sophie Manceau. La perspective juridique et les peines encourues par les auteurs ont également été abordées, ainsi que les nouvelles mesures depuis la rentrée 2023 pour mieux protéger les élèves harcelés. " Cette intervention nous a fait prendre conscience que nous ne sommes pas épargnés avec des problématiques malheureusement courantes dans nos communes. À nous d'être vigilants au quotidien ", conclut Matthieu Gautier, chef de trois établissements du secteur.
Pratique : Victime ou témoin de harcèlement ? Contact Non au harcèlement : 30 20. Contact Net écoute, lutte contre le cyberharcèlement : 30 18.
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