Cela fait plus d'un an que le maire de L'Huisserie, Jean-Pierre Thiot, y pense. Depuis mai 2022 à vrai dire quand, lors d'une commémoration avec la paroisse Saint-Benoît-les-Rivières au monument aux morts dans le cimetière, le trop grand nombre de personnes présentes posait des problèmes de déplacement entre les tombes.
"Il n'y a pas de place autour du monument aux morts et l'on marche facilement sur les tombes voisines, explique Jean-Pierre Thiot, mardi 14 novembre. Je voudrais que nous remédions à ça." Elie Vayssière, délégué départemental du Souvenir français, estime quant à lui que cette cause est "légitime. Le monument est tellement serré par les tombes individuelles que les gens sont sur les tombes. On ne peut pas faire venir les petites classes. C'est pourquoi le maire a décidé de le déplacer".
En effet, la tombe sur laquelle repose le monument longe le mur de l'ancien cimetière. Seul le chemin offre quelque place où se placer pendant les commémorations.
Une nouvelle réunion
La municipalité souhaite l'installer au cœur d'un vrai carré, avec assez de place pour accueillir les grandes foules. L'endroit n'est pas encore acté : le monument pourrait trouver sa place ailleurs que dans le cimetière. Le projet de la mairie en est encore à ses balbutiements : elle a rencontré le Souvenir français, lundi 13 novembre pour justement évoquer le déplacement du monument.
La tombe du soldat de 14 quant à elle ne sera pas déplacée. Le Souvenir français ajoutera sur la tombe une croix latine comme l'on peut trouver à Verdun. "Une prochaine réunion se tiendra lors de la troisième semaine de novembre en présence de l'ancien maire, Paul Briand, qui connaît bien le monument. Je veux réunir tous les acteurs autour de la table pour redonner du sens à nos commémorations."
Écoles, associations... L'édile souhaite que les commémorations soient accessibles pour les plus jeunes. "C'est un moment intergénérationnel et nous devons ramener les familles et les enfants vers nos cérémonies commémoratives. C'est malheureux de ne plus les avoir." Un constat que partage Marie-Thérèse, une habitante de la commune : "Je pense que c'est une bonne chose de la déplacer car ce n'est pas normal de marcher sur les tombes. Ça permettra aussi de mieux former les jeunes qui ne connaissent pas la misère que les anciens ont pu vivre."
Objectif 2024
Le maire souhaite achever ce projet pour 2024. "2024... 1914, l'année du début de la Grande guerre... Ce délai a du sens." Reste à déterminer maintenant si ce déplacement est faisable, tant d'un point de vue urbanistique que d'un point de vue patrimonial, et à étudier les coûts d'un tel chantier : "Nous n'en sommes encore qu'au stade du projet."
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