Certes, le vent souffle à Loiron-Ruillé et, vendredi 21 novembre en fin d'après-midi, la morsure du froid annonce l'hiver. Il n'est d'ailleurs pas le seul car, en face du Super U, Christian Aubry s'attelle, comme chaque année depuis 1992, à décorer sa maison pour les vacances de Noël. « Installer toutes les décorations demande un bon mois de préparation », explique le retraité de la métallurgie, âgé de 63 ans. Avec plus de 3,2 km de lumières, la maison de Christian égaye les retours de l'école et des nombreux automobilistes, qui curieusement lèvent un peu le pied.
« Avec Madame, nous faisons ça car nous adorons voir les gens ralentir... Il n'y a pas une soirée où je ne regarde pas ma maison de loin, pour voir ce qui va ou ne va pas. Hier, c'est une nourrice qui est passée. Elle est restée pendant une demi-heure avec les enfants. » Cette année, Christian n'a pas été vraiment aidé par la météo pluvieuse. « Nous avons commencé fin octobre, mais avec la météo, c'est vraiment galère. Je suis dans les temps. » Car tout doit être parfait au premier allumage : jusqu'au début du mois de janvier, la maison s'illuminera de 17 h 45 à 22 h.
« C'est féerique ! »
Évidemment, le coût d'une telle installation se ressent sur la facture énergétique. Pour autant, Christian évolue en misant sur des recharges solaires. « Tous les cordons qui consommaient trop, je les ai supprimés. » Sa décoration, il l'installe lui-même, aidé par sa femme Marie-Alice, qui s'occupe également de la décoration intérieure de la maison : il installe aussi les guirlandes sur les toits, sauf pour le faîtage, où il fait appel au couvreur. « C'est féerique », s'extasie-t-il. « Noël c'est une passion pour les enfants, pour les petits-enfants ! »
Des idées, il en a encore à revendre… Celle de construire une tour Eiffel en métal, avec ses talents de métallurgiste. Pour autant, ce projet est repoussé à cause du prix du fer. Pour les curieux qui iraient voir les pères Noël dispatchés dans le jardin, regardez celui qui saute en parachute : il a plus de 20 ans et a connu tous les éléments à sa place. Au point même d'avoir fini, un soir de grand vent, la tête en bas !
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