Le diocèse de Laval entre dans sa période cruciale à l'instar des entreprises : le budget. Avec ses 36 employés, 24 équivalent temps plein, ses 75 prêtres et son patrimoine, les dépenses sont nombreuses. « Le diocèse est une structure indépendante qui ne reçoit aucune subvention : ni du Vatican, ni de l'Etat », explique l'économe diocésain, Arnaud Trubert, dont la mission consiste à gérer les finances du diocèse.
Avec la période de Noël qui approche, le denier de l'Église constitue, comme chaque année, un élément important de l'équilibre du diocèse dont le budget s'élève à 4,8 millions d'euros : la part du denier représente 1,3 million d'euros, soit 27 % des ressources et concerne 5 100 foyers qui font en moyenne un don de 250 €. « Si nous avons moins de dons qu'il y a encore quelques années, ce dernier a augmenté passant de moins de 200 € il y a sept ans à 250 aujourd'hui, détaille l'économe. La pyramide des âges ne nous est pas favorable. »
L'excédent dégagé dépend des legs
Le diocèse vit actuellement une période d'intérim depuis le départ de Monseigneur Thierry Scherrer : l'abbé Frédéric Foucher assure cette transition en attendant qu'un nouvel évêque soit nommé par le pape. « Notre objectif en 2024 sera d'offrir un diocèse en bonne santé financière, quand la période d'intérim sera terminée », assure l'économe.
En effet, le diocèse dans son fonctionnement est déficitaire à hauteur de 250 000 à 400 000 €.
Ce déficit est comblé par la réception de legs qui s'élèvent chaque année entre 600 000 et 700 000 €. « Nous arrivons à dégager des excédents grâce aux legs, mais tous les ans c'est remis en cause. » Pour moins dépendre des legs, fluctuants, le diocèse « cherche à élargir » le plus possible sa « base de donateurs ». Il mise sur la transparence, l'information des donateurs par une lettre expliquant l'emploi du denier et les supports multimédias.
L'Église souffre aussi de la crise énergétique
Le patrimoine immobilier de l'église est très énergivore : chauffer les églises, entretenir les presbytères... « Nous sommes une association et nous ne bénéficions pas du bouclier énergétique : nos dépenses en électricité augmentent de 40 % et en gaz de 80 %. » Le diocèse a engagé de gros efforts d'atténuation des dépenses notamment dans le matériel bureautique, les coûts en téléphonie... Idem en matière de chauffage des églises.
Les prêtres ne touchent même pas le SMIC
Le diocèse accorde un traitement à ses prêtres qui s'élève entre 1 100 et 1 200 € par mois : « Les prêtres ne touchent même pas le Smic », souligne l'économe diocésain. À noter que l'évêque est traité de la même manière car s'il est évêque, il n'en demeure pas moins prêtre. Le diocèse s'occupe également des prêtres à la retraite. À noter également qu'il gère la formation de 140 à 150 jeunes. « Nous avons encore en Mayenne une population attachée à l'église et ses prêtres. Cela amène un essor et un dynamisme », croit l'économe qui estime que le rôle de l'église demeure de transmettre le message du Christ : « Aider le diocèse, c'est un moyen de passer ce message aux petits et aux pauvres. »
Pour faire un don : www.diocesedelaval.fr, arnaud.trubert@diocesedelaval.fr, 02 43 69 78 89. Réduction d'impôts de 66 %.
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