Il est souvent comparé à une peluche. Avec son poil dense et son regard rieur, l'alpaga est devenu ces dernières années un animal domestique prisé. "L'alpaga est originaire des Andes et a été introduit en France comme animal d'élevage pour sa laine il y a une trentaine d'années", explique Christel Chipon.
Cette ancienne professeure d'histoire-géographie a créé son élevage KerLA à Saint-Jean-sur-Erve en 2012. "Actuellement, j'ai 35 reproductrices et 25 mâles, présente-t-elle. Je travaille sur l'amélioration de la qualité de laine. Chaque année, j'ai une petite vingtaine de naissances."
Un élevage à petite échelle qu'elle défend. "Avec l'association française Lamas et Alpagas, on se bat pour qu'il n'y ait pas une reproduction faite n'importe comment, on ne veut pas en faire des animaux de consommation."
Ses alpagas sont vendus à des éleveurs professionnels pour la reproduction et de plus en plus à des particuliers pour le loisir ou pour faire de la médiation animale. "En parallèle, je vends la toison à deux gros clients qui font du haut de gamme."
"Il faut se former"
Elle regrette le manque de formation des nouveaux propriétaires. "Les gens les achètent à droite à gauche parce qu'ils trouvent les alpagas mignons, mais sans connaître leurs besoins. Il faut avoir en tête que ce ne sont pas des peluches qu'on cajole. Certes ce sont des animaux curieux et sociaux, mais ils ont besoin d'espace. S'ils sont imprégnés par l'homme, ils peuvent devenir dangereux. C'est pour cela que je les vends rarement avant 18 mois", explique l'éleveuse. Le temps nécessaire pour éduquer chacun de ses animaux : marcher au licol, en longe, monter dans un camion… etc. "Il faut toujours en adopter au moins deux du même sexe car ils ne supportent pas la solitude. Ils ne supportent pas non plus l'humidité, il leur faut impérativement un abri."
Des conseils qu'elle donne lors de stages destinés aux futurs propriétaires. "Il y a la formation de base de deux jours pour connaître les alpagas, une autre sur la transformation de la laine et une troisième plus approfondie avec mon vétérinaire. À partir de 2024, je proposerai un stage en partenariat avec un centre de formation à la médiation animale."
Seule membre du réseau Fermes d'avenir en Mayenne, Christel Chipon aimerait se dégager du temps pour présenter ses animaux en concours et être juge. "Je travaille seule, donc je peux difficilement m'absenter." Elle aimerait aussi voir perdurer son élevage après son départ à la retraite, d'ici six ans.
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