Pour la Journée de lutte internationale contre les violences faites aux femmes, une dizaine d'organisations ont investi le marché de Mayenne samedi 25 novembre. L'objectif : sensibiliser à ces violences qui augmentent. Mélina Marie, de l'association Femmes solidaires 53, le rappelle : "Les chiffres de violences sont en nettes augmentations, + 15 % depuis 2021. Et ce n'est pas uniquement dû à la libération de la parole. Officiellement, il y a 244 000 victimes de violences conjugales mais quand on sait que seulement un quart des femmes osent porter plainte... Elles sont beaucoup plus nombreuses."
"Les enfants ne sont pas trop petits pour comprendre"
Samedi, les organisations présentes ont mis l'accent sur les conséquences sur les enfants. "Les gens ne se rendent pas comptent des traumatismes que ça laisse sur les enfants. Ils ne sont pas trop petits pour comprendre. Ce n'est pas parce qu'il n'est pas présent physiquement sur les lieux, qu'ils ne savent pas ce qu'il s'y passe", explique Christophe Doussin, directeur du centre social Les Possibles. Hélène Lecompte, animatrice des Possibles, ajoute : "Quand un enfant est témoin d'un coup porté sur sa maman, c'est comme s'il avait lui-même reçu le coup."
Le témoignage d'un enfant, victime de violences conjugales. - Naomie Jourand
Sensibiliser les passants
Laurette Audouit, présidente de l'association Femmes solidaires 53, précise que "depuis novembre 2022, les enfants sont considérés comme des victimes aux yeux de la loi, et plus des témoins".
Pour sensibiliser les passants, des vidéos sont diffusées en continu, des citations de témoignages d'enfants sont affichées et un violentomètre est disponible. "C'est un outil visuel qui est concret pour les gens", commente Karine Gaboriaud, directrice adjointe du Centre communal d'action sociale (CCAS).
Être présent sur le marché permet aux organisations de se faire connaître et aux victimes de "mettre un visage sur les interlocuteurs possibles", poursuit Karine Gaboriaud.
Un groupe de parole
Le centre social Les Possibles vient en aide, tout au long de l'année, aux victimes de violences conjugales. Un groupe de parole se tient un samedi par mois, animé par une psychologue. L'objectif est d'aider à libérer la parole. "Plusieurs activités sont organisées le samedi pour qu'on ne sache pas pourquoi une femme rentre dans le centre", explique Emmanuelle Pépion, animatrice des Possibles. Contact : 06 82 09 15 01 ou 06 66 07 39 64.
Pratique : Le numéro 39 19 est disponible, 24h/24 et 7j/7, pour les femmes victimes de violences. Pour les situations d'urgence, contacter le 17.
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