Gorron. Une commune amie des abeilles

La deuxième abeille Apicité a été décrochée par la ville de Gorron le 31 octobre. La première a été obtenue en 2019 et renouvelée en 2021. Le samedi 2 décembre, plusieurs élus, dont le sénateur Guillaume Chevrollier, et des apiculteurs locaux se sont retrouvés pour inaugurer l'exposition sur la vie des abeilles, située sur la promenade Saint-Laurent.

On ne s'improvise pas apiculteur

Un stand de Terrena présentait, entre autres, le matériel utilisé pour la production du miel. "Sans eau, sans abeilles, la vie ne pourrait se maintenir sur notre Terre ! " a énoncé Jean-Marc Allain, le maire, au début de la déambulation. Puis, avec un brin de fierté, il a annoncé que Gorron est la seule ville du département labellisée Apicité. En France, on dénombre 95 communes labellisées.

Les participants ont ensuite observé les différentes photos exposées par le photographe Serge Cotteau. L'apiculteur local, Michel Belliard, a entamé une série de commentaires. "S'occuper des abeilles nécessite d'acquérir, au préalable, un certain nombre de connaissances. Il ne faut pas s'improviser apiculteur. Au fil du temps, on continue à apprendre ", a-t-il déclaré.

Il a reconnu avoir pris plaisir à partager son expérience avec sa fille Maud, vétérinaire à Gorron, spécialisée dans les pathologies apicoles et référente des services vétérinaires. Une difficulté est la propagation du frelon asiatique : 32 nids ont été détruits à Gorron cette année. Il faut préserver au maximum l'abeille noire, la race la plus populaire en France.

Faciliter la tâche aux abeilles

En continuant la balade matinale, Pascal Bazin, agriculteur et apiculteur, s'est montré positif : " Dans le Bocage, nos abeilles trouvent facilement de la nourriture. À nous de leur faciliter encore plus la tâche en plantant des arbres mellifères sur nos haies et des plantes mellifères dans nos jardins ", a-t-il expliqué. Le label Apicité récompense aussi la protection de la biodiversité, ce que la ville de Gorron a choisi de faire. La ville dispose de 1 116 m² de toits végétalisés, 10,74 ha d'écopâturages, un verger en libre accès… Une jachère mellifère est aussi en projet. Le maire de la ville aimerait également que le bas des façades des maisons de la ville soient fleuris comme dans les villages côtiers. Un don de graines aux habitants pourrait se faire à l'avenir. Pour avancer encore un peu plus vers l'obtention d'une troisième abeille, Guillaume Duedal, employé communal, va suivre une formation pour s'occuper d'une ruche appartenant à la ville.