Vous êtes arrivé en juin, vous vous attendiez à un tel parcours ?
Bertrand Agesnes : Non, on l'espère toujours mais c'est une belle surprise. La Coupe de France c'est toujours un plus pour les joueurs, pour qu'ils vivent des émotions, quelque chose d'exceptionnel dans la saison. C'est le cas du Stade mayennais donc je suis très heureux pour les joueurs et le club.
Comment on prépare un huitième tour de Coupe de France ?
Il faut mobiliser tout le monde, toutes les ressources du club pour que les joueurs soient dans les meilleures conditions possibles. Ça commence par l'entraînement. C'est aussi prendre beaucoup d'informations sur le club de Rodez. J'ai pu contacter quelques personnes qui les ont déjà joués. J'ai eu un rendez-vous avec le Stade lavallois, mercredi, qui joue dans le même championnat que Rodez.
La différence de niveau (R1-L2) vous inquiète-t-elle ?
Ce n'est qu'une source de motivation et un beau challenge qui s'offre à nous. C'est ce qu'on souhaitait : aller le plus loin possible pour jouer contre une équipe professionnelle. Le tirage a fait que ça s'est présenté au huitième tour. On garde en tête aussi ce petit espoir de pouvoir passer et de jouer contre une équipe de Ligue 1 au prochain tour. On a un adversaire qu'on respecte, qui sera très difficile. On a peut-être 10-15 % de chance de passer mais on va les jouer pleinement pour espérer créer l'exploit.
Dans quel état d'esprit, vous et vos joueurs, abordez-vous ce match ?
Il n'y a pas de nervosité mais beaucoup d'excitation et d'impatience. Tous les garçons sont pleinement concernés et mobilisés. Ils ont tous envie de vivre cet évènement. Quelques garçons ont vécu dans des centres de formations de clubs professionnels (Stade lavallois, Stade rennais...), ils savent ce qu'est le très haut niveau. Ils ont toujours, dans le coin de leur tête, l'envie de passer des étapes supplémentaires. C'est aussi ce type de match qui leur permettra de se montrer.
Qu'allez-vous dire à vos joueurs avant le match ?
Je vais leur dire de n'avoir aucun regret pour ce match. En termes de match et de compétition, il faudra le vivre pleinement. Au-delà du résultat, qu'ils démontrent les vraies valeurs du Stade mayennais qui sont la solidarité, le travail et l'humilité. Ils ont 90 minutes à vivre de bonheur, d'excitation et, pourquoi pas, une victoire au bout.
Le stade sera quasiment plein, est-ce que ce sera une source de pression supplémentaire ?
Les joueurs vont devoir l'appréhender. On espère avoir le stade plein pour que ces joueurs vibrent avec les supporters. Pour la plupart, ce sera la première fois qu'ils vont vivre un match avec autant de public. Il faut qu'ils l'appréhendent pour qu'il n'y ait pas de stress, pour qu'ils puissent jouer relâché.
Qu'attendez-vous des supporters ?
Il faut que les supporters soient le douzième homme, qu'ils nous portent sur le terrain, qu'ils vibrent avec nous. Ils vont être notre moteur d'efforts pour que les joueurs soient pleinement dans ce match. Il nous faudra leur aide parce qu'on n'aura pas la maîtrise. On espère faire vivre aux Mayennais un moment aussi inoubliables pour eux, marquer l'histoire du club. On va tout faire pour pousser Rodez dans ses retranchements.
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