La préfecture et la mairie tentent, tant bien que mal mais main dans la main, d'endiguer le fléau du trafic de drogue qui hante les rues de Laval. "Il y a une offre qui rencontre une demande, explique la préfète de Mayenne, Marie-Aimée Gaspari vendredi 8 décembre, à l'issue d'une réunion portant sur ce sujet. Elle génère une criminalité organisée avec une vraie lutte de territoire." Les territoires en question s'appellent principalement Saint-Nicolas et Les Fourches, même si d'autres secteurs, comme le centre-ville ou Hilard peuvent être concernés par des arrestations de trafiquants. Sur la zone police, les chiffres sont en hausse dans la ville : 38 trafiquants ont été interpellés en 2023 contre 25 en 2022. "On déstabilise et on insécurise le marché de la drogue : c'est l'objectif, continue la préfète. Il est nocif et nuit à la tranquillité publique. C'est un trafic qui va perdurer et nous allons continuer à lutter contre."
Des patrouilles densifiées
Si la préfecture se dit "totalement mobilisée sur ce sujet pour endiguer le trafic", les témoignages aux Fourches font état d'un véritable Drive de drogue mis en place à la vue de tous, à quelques pas des boutiques et qui est source de nombreuses violences comme les coups de feu de la fin du mois de novembre.
Laval. Des coups de feu dans le quartier des Fourches samedi, une personne blessée
La solution ? Une densification des patrouilles dans les prochaines semaines sur les secteurs des points de trafics avec des observations, des contrôles et des saisies envisagées. "Ça prend du temps de mener des enquêtes et de relever les preuves", continue Marie-Aimée Gaspari.
Du côté de la mairie, l'accent est mis sur la prévention. La police municipale sera au cœur du dispositif avec l'emploi de neuf policiers municipaux d'ici la fin 2024. Plus de 450 000€ sont déployés pour l'installation de vidéoprotection, financée à 80 % par l'Etat. Un camion de police municipal fera office d'une sorte de commissariat municipal de quartier mobile pour se rapprocher des populations. "Je demande toujours aux bailleurs sociaux de densifier la présence de concierge", précise Florian Bercault, le maire de Laval. "Nous devons être mobilisés collectivement : c'est l'affaire de tous !"
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