Le drapeau de la France est hissé. La Marseillaise retentit. Les élus quittent la cour arrière pour rejoindre l'avant de la gendarmerie, suivis des officiers. Voilà le ruban tricolore coupé et la nouvelle brigade de Gorron inaugurée. Ce vendredi 8 décembre était un jour attendu de longue date.
Un coût passé de 2 à 3 millions d'euros
« Depuis la validation par le ministère, le monde a changé », déclare Bruno Lestas, président de la com'com du Bocage mayennais (CCBM). « Il y a eu la Covid-19, puis la guerre en Ukraine… Les contours du projet s'en sont trouvés bouleversés : arrêts de chantier, décalages, impossibilité d'avoir les livraisons attendues en temps voulu… La résultante en a été une hausse conséquente des coûts, très loin d'être neutre pour une intercommunalité de notre taille. »
De 2 millions d'euros, le budget du chantier de l'édifice qui prend place sur la route de Fougères est donc passé à 3 millions d'euros pour respecter les normes post-attentats. « L'ancienne brigade (avenue Charles-de-Gaulle) date de 1970 et vieillissait. La qualité d'accueil baissait avec cette dégradation. Il fallait donc mieux accueillir tout le monde », expose le colonel Pierre-Yves Le Trong, commandant du groupement de gendarmerie de la Mayenne.
Un poste ultra-sécurisé
« Les locaux de services, distincts des logements, sont ultra-sécurisés avec barreaudage anti-intrusions, système de contrôle d'accès et de vidéoprotection », présente Bruno Lestas. « C'est a priori la première ou l'une des premières de France en secteur rural à disposer d'un tel niveau de protection. »
Le nouvel emplacement des gendarmes est stratégique. « Le positionnement en entrée ouest permet une rapidité des interventions », éclaire le président de la CCBM. « À proximité, des entreprises sont en attente sur des questions de sécurité (l'industriel Serap est notamment installé en face). Et d'ici quelques années un nouveau centre de secours sera construit non loin. »
Cette gendarmerie peut accueillir cinq militaires avec leur famille dans un petit parc surveillé de logements implanté juste à l'arrière de la brigade. « Cela redonne de l'attractivité au secteur », commente l'adjudant Loïc Angot, commandant de la brigade. « L'habitat de la famille est la base arrière du gendarme. »
Des demandes pour rejoindre cet outil flambant neuf ont déjà été reçues, confie le maire, Jean-Marc Allain. « C'est une attractivité supplémentaire, clairement », se satisfait-il. « On ne pouvait plus accueillir les gendarmes dans de bonnes conditions. »
Pour ce projet, le ministère de l'Intérieur a apporté plus de 945 000 €, la Région 325 000 € et le Département plus de 502 000 €.
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