L'association L214 a porté plainte mercredi 13 décembre auprès de la procureure du tribunal judiciaire de Laval pour mauvais traitements commis par un professionnel. Elle vise là un élevage de cerfs à Courbeveille.
L'association met en avant "des mises à mort de jeunes cerfs (daguets) [...] qui sont saignés encore conscients. [...] L214 porte plainte pour mauvais traitements, et demande l'arrêt immédiat de l'activité d'abattage de cet élevage", indique l'association dans un communiqué. L214 indique : "Sur les images, on constate que des cerfs sont encore conscients après l'étourdissement : ils se contorsionnent à la sortie du piège, et réagissent au coup de couteau alors qu'ils sont ligotés et maintenus par deux personnes. Ils sont tués au-dessus d'un bidon en plastique qui se remplit de sang au fur et à mesure des abattages. Certains égorgements sont réalisés en plusieurs passages de couteau."
L214 estime aussi que la salle d'abattage est "archaïque, dans l'irrespect le plus total des règles sanitaires."
Des animaux conscients ou pas ?
Contactés, les éleveurs n'ont pas souhaité réagir, mais la préfecture elle, a réagi.
Dans un communiqué, elle rappelle "les cervidés (chevreuils ou cerfs) en tant que spécimens de la faune sauvage ne font pas l'objet d'un élevage similaire à celui d'autres animaux destinés à la consommation humaine. Leurs conditions d'abattage diffèrent également des autres d'animaux d'élevage dans la mesure où ils ne sont pas transportés vivants vers un abattoir." La préfecture continue : "L'élevage incriminé fait l'objet d'une visite régulière par les représentants des services de l'État chargés d'inspection, la dernière ayant eu lieu en avril 2023. L'éleveur détient les autorisations requises et dispose des installations permettant le déroulement de ces opérations dans des conditions garantissant le respect de la réglementation et la sécurité sanitaire des viandes et produits qui seront ensuite commercialisés. Enfin, les services de l'État confirment que les images diffusées ne permettent pas de conclure à l'état de conscience des animaux au moment de leur saignée."
L214 réfute toute intrusion
Sébastien Arsac de L214 a réagi à la réponse de la préfecture : "On n'a jamais vu des hommes tenir la tête et les pattes d'animaux inconscients". L214 indique ne pas être surpris de la réponse de la préfecture mais souligne "qu'on a déjà obtenu quatre condamnations de services vétérinaires" en France. C'est pourquoi L214 "entame un recours contre l'État pour carences de ses services vétérinaires".
Quant à la pétition de L214, lancée jeudi 14 décembre, elle avait reçu 55 391 signatures le lendemain après-midi.
Questionné sur les raisons de cette vidéo dans cet élevage, Sébastien Arsac indique : "Nous avions reçu un signalement sur les conditions d'abattage." Enfin, il réfute toute intrusion de L214 dans les locaux de cette exploitation.
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