La préfecture de la Mayenne a interdit la manifestation contre le laxisme judiciaire réclamant la justice pour Thomas, jeune homme de 17 ans tué à Crépol et la démission du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Cette manifestation devait avoir lieu vendredi 15 décembre à 19h. La Garde Antifasciste avait alors organisé une contre-manifestation au même endroit, au même moment.
La Préfecture veut éviter les troubles
C'est une longue liste de considérants qui incite la préfecture à annuler la manifestation : d'un côté, le contexte local avec le spectacle de drones au même moment, la sécurisation des lieux et des évènements pour éviter une annulation comme lors de la mise en lumière. De l'autre, la peur des troubles que la manifestation pourrait engendrer.
L'organisateur, Pierre d'Herbais, ne décolère pas. "Je suis scandalisé que nous soyons interdits de manifestation. Celle de la Garde antifasciste, qui est un groupuscule d'extrême gauche sans existence légale, ne l'est pas…" L'ancien élu de Reconquête estime que la préfecture utilise "une rhétorique hallucinante, une énumération d'un fantasme sur une ultra-droite fanatique". La manifestation était déclarée. "Nous allons poser une nouvelle demande de manifestation par l'intermédiaire de nos avocats. Et je vais porter plainte contre le groupuscule pour harcèlement, diffamation et dégradation."
Du côté de la Garde antifasciste 53, on se réjouit de cette annulation. "Nous luttons contre toutes les manifestations de récupération de la mort de Thomas", indique un porte-parole de la Garde qui n'a pas souhaité donner son nom.
La contre-manifestation interdite à son tour
Pour autant, les organisateurs ont appris à 16h que leur contre-manifestation était également interdite. "La préfecture craint des troubles et la présence de l'extrême droite malgré leur interdiction."
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