À peine remise de ses émotions suite à son prix de meilleure sportive mayennaise de l'année, Myriam Clavreul, championne de paracanoë, continue sa préparation malgré le froid hivernal. Il faut dire que l'eau glaciale, quand on revient de si loin, devient forcément un peu moins froide au ressenti pour la paracéiste.
Un combat quotidien
En 2006, alors âgée de 23 ans, Myriam Clavreul est victime d'une erreur médicale lors de l'opération d'un de ses poignets, ce qui entraîne une algodystrophie, une douleur persistante et invalidante qui touche ses membres supérieurs. "J'avais demandé qu'on me coupe le bras, révèle la licenciée du CK Laval. Ce n'était pas un caprice d'ado, c'était trop intenable. Mais le médecin qui me suivait à Nantes n'a pas voulu." Près de vingt ans plus tard, après une coupure de plus de dix ans avec le canoë entre 2006 et 2017, Myriam combat au quotidien la douleur tout en puisant de la force de ce handicap : "C'est de la détermination et du dépassement de soi au quotidien. Si je m'écoutais, il y a des journées où je resterais couchée parce que j'ai mal et je suis fatiguée. C'est un combat de tous les jours, surtout lorsqu'on a un handicap invisible."
Los Angeles 2028 dans la tête
Inéligible pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, "toutes les catégories ne sont pas ouvertes et mon plus grand handicap est sur les membres supérieurs", la championne de France prépare tout de même les championnats du monde de marathon sur 15 km. Une distance qu'elle va travailler avec les Jeux paralympiques de Los Angeles 2028 en ligne d'horizon. "Je ne suis pas encore classable mais j'espère que d'ici 2025 les règles vont évoluer !"
Prochaine échéance : le 24 mars à Laval, course qualificative pour les championnats de France.
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