Les deux bouts de sa moustache plissés vers le haut, Marcel Ronceray reçoit dans son bureau. Le bureau d'un homme bien occupé. À 76 ans, il est maire de Landivy depuis 2018 et a été premier adjoint de feu Jean-Pierre Dupuis depuis 1995. En cette fin d'année, l'objectif qui l'anime le plus n'a pas bien changé depuis le début de son mandat : redynamiser la commune.
"Nous étions un grand bassin d'emploi"
« Landivy est une commune rurale, mais essayons de ne pas être trop dans la ruralité, sourit d'emblée celui qui a été pendant 40 ans professeur au collège local. Nous étions un grand bassin d'emploi lorsque nous étions chef-lieu de canton. Dans les années 1960-70, on avait quatre grandes entreprises qui créaient environ 350 emplois. »
Mais « la population a fondu ». Après des années de baisse en continu, « on est à l'étal. On s'est stabilisé entre 1 100 et 1 150 habitants ». Malgré la réforme de restructuration en 2015 qui lui a fait perdre son statut de chef-lieu de canton et la perte de deux de ses quatre grandes entreprises, Marcel Ronceray se satisfait d'avoir pu garder les mêmes services.
Racheter le foncier
Avoir été le cœur d'un canton a valu à Landivy d'avoir une gendarmerie et un collège, de quoi s'assurer un minimum de population attirée par éducation et calme. Mais Gontier, en 2015, puis Monbana, en 2016, ont quitté la commune du tout Nord-Mayenne dans la foulée de la restructuration. Ces deux grandes sociétés employaient respectivement jusqu'à 110 et 42 salariés.
Il faut donc remédier à ces grosses pertes d'activité.
« Pour Monbana, la commune a racheté le bâtiment foncier. Il est destiné à l'agrandissement de l'entreprise Desvoys, fournisseur de matériels agricoles qui emploie 135 salariés. » Action similaire du côté de l'ex-site de Gontier, Landivy a racheté tout le foncier. Il accueillera d'ici un an l'historique garage Barrabé, seul sur la commune.
Lou Légumes la locomotive
« Le garage pourra employer deux à trois personnes de plus et dans les bonnes conditions, se satisfait l'édile. Il commence à être à l'étroit sur son site actuel. Les salariés seront donc dans de meilleures conditions. Ce qui est important dans ce secteur en tension où les ouvriers ont l'embarras du choix. »
Landivy connaît aussi un regain d'activité et d'attractivité grâce à l'installation de Lou Légumes en 2020. « Lou Légumes est venue car elle a une première branche à 25 km d'ici et qu'avec les élus municipaux et communautaires, nous avons fait en sorte de les attirer. » Par là, Marcel Ronceray parle notamment des prix de l'immobilier. « Le m2 est à 8,50 € chez nous. »
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