Dimanche 10 décembre, dans la rue François-Arago à Mayenne, un véhicule a percuté un poteau portant des fils téléphoniques, le déterrant entièrement. Quelques jours plus tard, un camion n'a pas pu esquiver la ligne qui pendait, cassant un deuxième poteau.
« On a prévenu la Direction interdépartementale des routes de l'ouest du premier accident et qu'il fallait interdire la route aux camions, mais on ne nous a pas écoutés, raconte Bruno Gombert, riverain. Le camion ne pouvait rien faire pour l'éviter. »
Ces deux accidents consécutifs ont eu pour effet de couper internet et le téléphone aux entreprises et riverains à proximité. Le cabinet de kinésithérapie Étienne n'a aucun moyen de contacter ses patients. « Nous n'avons plus aucune vie administrative, nous ne pouvons pas accéder à notre logiciel pour voir les dossiers des patients et ils ne peuvent pas nous contacter pour prendre rendez-vous. Ça commence à devenir compliqué », témoigne Étienne Mottin, kinésithérapeute.
Même son de cloche pour l'entreprise de menuiserie Fontaines, également privé d'internet. « En tant qu'entreprise, ne plus avoir internet c'est vraiment compliqué », renchérit Eric Angot.
Le poteau portant des fils téléphoniques a été arraché lors de l'accident du 10 décembre. - Naomie Jourand
« On craint le pire »
Une situation qui n'est pas exceptionnelle. Bruno Gombert a essayé de faire bouger les choses avec les anciennes municipalités. « On a des accidents tous les mois. Quand ce n'est pas les poteaux, ce sont les clôtures qui sont impactées. J'ai déjà changé mon grillage quatre fois et j'ai même dû le reculer pour éviter que ça n'arrive trop souvent. » Des accidents à répétition qui inquiètent. « Pour le moment, ce n'est que du matériel mais on craint le pire. On veut alerter parce qu'on ne veut pas se sentir responsable si un accident mortel arrive. »
Entreprises et riverains s'accordent pour dire que « les gens roulent beaucoup trop vite ». « La chaussée n'est pas plate et devient très vite glissante quand il pleut », poursuit Eric Angot. Pour Thomas Barré, le patron de la gym Mon club forme, il faut agir vite. « C'est un virage vraiment dangereux, il faut faire quelque chose. »
Tous attendent les réparations des deux poteaux. « Une situation éphémère a été mise en place par Orange, mais on craint que ce ne soit pas suffisant, déclare Eric Angot. On nous a dit que les réparations devraient être faites le 26 décembre mais ça fait quand même quinze jours qu'on attend. » Mercredi matin 27 décembre, le poteau était encore au sol.
La mairie s'est également saisie du dossier. Après avoir été mise au courant lors du conseil municipal, Jean-Pierre Le Scornet, maire de Mayenne, a invité Bruno Gombert a un rendez-vous le 15 janvier.
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