Que pensez-vous de cette suppression de desserte ?
C'est évidemment un sujet préoccupant. L'arrivée de la LGV a profondément amélioré l'accessibilité à Paris et nous a rapprochés des principales métropoles. C'est un élément essentiel de l'attractivité du territoire. Une baisse du nombre de desserte nous pénalise pour les déplacements des entreprises de la Mayenne tant pour échanger qu'interagir... Depuis la crise sanitaire, des collaborateurs travaillent à distance et utilisent beaucoup ce mode de transport. Je pense que c'est un coup dur pour le département. Nos élus locaux ont bien réagi en militant pour le maintien de cet arrêt. Ils ont le soutien de l'ensemble de la communauté des acteurs économiques pour travailler ce sujet-là le mieux possible.
Pensez-vous qu'il faille supprimer un train ?
Nous devons avant tout bien regarder : s'il faut supprimer un train entre le 18h15 et le 18h40, cela peut être entendable à condition qu'il y ait d'autres solutions possibles et proposées. D'une manière générale, il y a un sujet à traiter par rapport aux dessertes, pas seulement vers Paris mais vers toutes les autres métropoles. Il faut regarder le sujet dans sa globalité.
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Que signifie cette suppression ?
C'est une alerte. Elle est sérieuse et il faut se mobiliser. C'est l'accessibilité et la connexion de Laval aux différentes métropoles qui est en jeu. Il faut interagir au niveau national avec la SNCF, avec la région et ses connexions TER. Je vais rencontrer la présidente de Région en début d'année pour partager cette préoccupation. J'espère que nous serons entendus. La SNCF s'appuie sur des chiffres qui feraient apparaître une diminution du trafic au départ de Laval. Nous avons du mal à l'entendre car la perception des usagers est différente. Beaucoup de trains sont saturés : les Mayennais trouvent qu'il est plus difficile d'y avoir accès. Nous avons besoin de rentrer dans le détail. Ces chiffres ne sont pas très transparents. La SNCF a une activité marchande. Il faut que l'on regarde tout ça de près.
Quel est le délai d'action de la Mayenne ?
Il y a grande urgence car ce projet sera validé en début d'année. Le collectif Made in Mayenne s'est activé : c'est une association portée à l'initiative du Medef il y a une dizaine d'années. Elle est composée des principales collectivités du territoire, des chambres consulaires, d'entreprises... J'étais à la réunion du jeudi 21 décembre. On se mobilise : on réactive le club LGV qui a été créé à l'arrivée de la LGV pour travailler spécifiquement sur les dessertes. C'est le Medef Mayenne qui s'en occupe.
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Quel est l'objectif pour la Mayenne ?
Au-delà de la quantité de dessertes, la Mayenne doit développer l'accessibilité au niveau des horaires, qu'on permette les échanges avec les principales métropoles dont Paris. La question est de savoir comment être interconnecté avec les autres : c'est le sujet de la mobilité, qui est encore plus important qu'auparavant. Un autre point est également essentiel : on ne veut pas être dépendant de la SNCF qui déciderait quand elle le veut des dessertes. On désire de la stabilité : on doit contractualiser sur quatre ans minimum pour l'avoir. Nous avons aussi des projets structurants, à long terme, qu'il faut continuer de suivre comme la quatre-voies Laval-Angers.
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