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Laval. « La personne que nous prenons en charge est importante »

Actualités. Elle est la nouvelle directrice responsable du service pénitentiaire d'insertion et de probation de la Mayenne, Tiphaine Mahé, 45 ans, pose un regard humain sur la réinsertion et la prévention de la récidive.

Laval. « La personne que nous prenons en charge est importante »
Tiphaine Mahé est la directrice des conseillers pénitentiaires qui accompagnent la personne à son retour dans la vie civile. - Pierre Hardon

Qu'est-ce que le service pénitentiaire d'insertion et de probation ?

C'est un service de l'administration pénitentiaire. Nous prévenons la récidive et assurons l'exécution des mesures de justice. C'est de l'accompagnement à la réflexion tout autant que du contrôle de l'exécution de la peine. Nous travaillons avec des partenaires pour accompagner la personne : recherche de logements, recherche de travail... Notre rôle n'est pas de faire à leur place mais d'orienter. Notre objectif est de prévenir la récidive.

Est-ce que vos services s'occupent majoritairement de jeunes ?

Nous avons une grande part de jeunes avec un public important de moins de 26 ans. Cependant, nous ne prenons en charge que les majeurs. En caricaturant volontairement : ce n'est pas parce qu'on est jeune, issu d'un quartier et sans emploi que l'on est forcément un délinquant. Nous avons des personnes très insérées, plus âgées, qui commettent des infractions pour d'autres raisons. L'âge de la première infraction commise est pourtant important dans notre évaluation.

Comment réalisez vous les évaluations ?

Nous menons une évaluation globale. Nous identifions la situation sociale, la manière de réfléchir de la personne, quelles habitudes a-t-elle eues dans son enfance comme la place de la femme par exemple dans le cadre de violences conjugales... C'est l'idée de chercher comment elle s'est construite.

Comment est composée votre équipe ?

Nous avons treize conseillers pénitentiaires, deux agents chargés de la surveillance électronique, du personnel administratif... Nous sommes trois directeurs. Nous prenons en charge des publics qui sont principalement au contact des conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation. Ces derniers procèdent au suivi régulier et ils sont leurs interlocuteurs privilégiés. Nous cherchons à être au plus près des justiciables : nous intervenons dans huit lieux du département pour couvrir l'ensemble du secteur. L'idée est de créer une relation de confiance. Nous sommes en lien avec la préfecture, le tribunal, les partenariats associatifs...

Quel est le rôle d'un directeur ?

Je gère un service. Mon rôle est d'aiguiller les professionnels dans la réflexion : lancer des projets, accompagner dans la prise en charge, etc. Le travail de terrain ne me manque pas : c'est une autre façon de travailler pour les personnes. Ça fait 20 ans que ce métier m'intéresse.

Avez-vous réalisé votre carrière uniquement dans l'administration ?

Je suis entrée dans l'administration en 2003 comme conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation pendant sept ans dans le Nord. J'ai passé le concours de directrice et j'ai occupé mon premier poste à Nantes en 2010, pendant sept ans. J'ai ensuite rejoint Rennes sur un poste en direction interrégionale. J'attache vraiment de l'importance à la personne que nous prenons en charge. Nous avons nécessairement besoin de nous adapter à elle : des réunions en groupe ou seul, des médias différents... Nous accompagnions ces changements. Depuis le 1er septembre, je suis arrivée en Mayenne. Je trouve la taille du service très intéressante : il propose des projets innovants sur la prise en charge, une équipe à taille humaine...

Est-ce votre passion ?

J'ai un vrai intérêt pour mon métier et pour ces personnes. Je pense que si on n'y croit pas, on n'y persévère pas. En termes de pratique, nous devons nous adapter pour être au plus près des gens que nous prenons en charge. Nos services ont été créés en 1999 afin d'assurer un lien dans la prise en charge à la sortie de la détention. Nous nous enquérons de ce qui est mis en valeur à l'étranger comme la question des besoins criminogènes que nous devons aller chercher. Nous travaillons des problématiques que nous ne cherchions pas auparavant : par exemple, la question de la gestion émotionnelle de la personne va demander un travail de cette dernière, notamment dans le cadre des violences. C'est une forme de travail éducatif et non thérapeutique. Sinon nous l'orienterons vers des spécialistes de ce domaine là.

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