Chaque année, les chiffres de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) accompagnent le passage de la nouvelle année et permettent aux territoires d'analyser leur évolution sur une période de cinq ans, comparable aux cinq années précédentes. Cette année, l'institut de sondage dévoile des chiffres qui confirment la stabilité de la population en Mayenne. Le département ne suit pourtant pas la dynamique régionale qui a une tendance à la croissance, à l'image de sa voisine la Sarthe.
Comment se positionne la Mayenne
Au 1er janvier 2021, la Mayenne réunit 305 930 habitants, soit 8 % des habitants de la région. Entre 2021, son taux de croissance annuel moyen est de -0,1 %. Il ne s'agit pas d'une baisse : dans les statistiques Insee, cela équivaut à une stabilité de la population. Ce taux de croissance place la Mayenne au 69e rang des départements métropolitains. La vraie force de la Mayenne sur cette période 2015-2021 repose avant tout en son cœur. Laval Agglomération renoue avec la croissance et gagne 320 habitants par an entre 2015 et 2021, contre 135 entre 2010 et 2015. A noter tout particulièrement la croissance de Changé qui gagne 105 habitants en moyenne par an entre 2015-2021, Bonchamp-lès-Laval qui croît de 50 habitants par an sur la même période et L'Huisserie qui gagne 40 habitants par an. L'Agglo bénéficie de la forte attractivité des alentours de métropole comme dans le reste de la région. La commune de Laval perdait 218 habitants par an entre 2010 et 2015 en moyenne : elle se stabilise à 32 habitants perdus par an en moyenne entre 2015 et 2021.
Les secteurs à la peine du département
Dans le département, plusieurs secteurs font face à des pertes d'habitants. À commencer par le Mont-des-Avaloirs et le Bocage-Mayennais qui perdent respectivement 155 et 160 habitants par an sur la période. L'Ernée est également en perte avec 95 habitants de perdus par an. Les Coëvrons font également face à la baisse avec 130 habitants par an en moins entre 2015 et 2021. À noter d'ailleurs que la commune d'Evron est la ville qui perd le plus d'habitants chaque année avec un ratio de 56 habitants en moins par an équivalent à un taux de croissance de -0,6 %. Le Pays de Meslay-Grez qui perd en moyenne 35 habitants par an, alors qu'il en gagnait sur la période 2010-2015.
Plusieurs communautés de communes arrivent à tenir une stabilité démographique sur la période 2015-2021 : Mayenne Communauté est dans ce cas avec en fer de lance, la ville de Mayenne qui perdait 57 habitants entre 2010 et 2015 et qui n'en perd plus que 19 par an entre 2015 et 2021. "Au sud du département, la population du Pays de Craon reste stable. Celle du Pays de Château-Gontier se stabilise après une période de croissance entre 2010 et 2015, à l'instar de la commune de Château-Gontier-sur-Mayenne, 2e commune la plus peuplée du département", indique l'Insee.
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