Un homme, tout de noir vêtu, une sacoche dans laquelle il dissimule un couteau, une cagoule, peut-être un bonnet... En ce dimanche 24 décembre, en milieu d'après-midi peu avant 15h, la fleuriste Mary Garot dans sa boutique en face de la préfecture ne s'attendait pas spécialement à croiser un tel individu. Et pourtant, c'est bien lui qui entre dans la boutique pour la braquer en pointant vers elle une lame de 30 cms. Bien loin de se débiner, Mary Garot, dans une réaction qu'elle ne s'explique pas, s'oppose farouchement. "Je lui ai hurlé dessus : fichez moi le camp ! Il est ensuite sorti du magasin, a pris son vélo et est parti." Pour autant, la commerçante sort sa cliente et envoie son employée dans l'arrière-boutique de peur qu'il ne revienne. "C'est un peu traumatisant mais nous arrivons à en parler entre nous. Il s'agissait d'une arme blanche... Avec une arme à feu, je n'aurai sans doute pas réagi de la même manière."
La loi des séries
L'individu, qui n'est toujours pas appréhendé est également soupçonné d'avoir commis deux autres braquages. Le même jour à Hilard, c'est la Maison du pain qui est braquée et, mercredi 27 novembre, c'était au tour de la Huche du pain, non loin de la gare.
À Hilard, l'heure est à la monotonie, voire peut-être même le dégoût tant la série est mauvaise. Damien Rouger, le gérant de la Maison du pain, ne cache pas sa colère, vendredi 29 décembre moins d'une semaine après le braquage. "C'est notre deuxième braquage en un mois, le premier s'est déroulé le mardi 21 novembre. Nous avons du personnel en arrêt depuis. C'est compliqué pour le personnel que nous avons en ce moment. Les deux fois, un homme a brandi un couteau avant de partir avec la caisse. C'est déprimant pour nous !" Installée depuis huit mois dans le quartier, la Maison du pain a fait également face à deux cambriolages au début du mois de juillet et au début du mois d'août. "On ne partira pas tout de suite, mais on commence à se poser des questions. C'est déprimant de voir nos efforts réduits à néant. Ça ne nous était jamais arrivé."
Ils prennent des mesures
Face aux agressions dont ils sont victimes, nos commerçants prennent ou vont prendre des mesures : installation de caméras, d'alarme… "Nous allons installer des caméras dans la boutique, explique Mary Garot. "Je pense également qu'il faut multiplier le nombre de caméras dans la rue. De manière générale, on sera forcément un peu plus méfiantes à l'avenir." Aux alentours, la mésaventure de ces trois commerçants laisse songeurs les autres. "Ça m'inquiète pour mon équipe surtout" glisse une commerçante voisine. "Nous faisons en sorte de ne jamais laisser de l'argent en caisse. Nous étions malades pour eux, heureusement qu'il n'y a rien eu."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.