La juge du tribunal correctionnel a condamné à douze mois d'emprisonnement un homme d'une quarantaine d'années jeudi 16 janvier pour des faits anciens remontant entre le 1er février 2021 et le 1er juillet 2021 à Ambrières-les-Vallées. Cet homme, lié par un pacte civil de solidarité à sa conjointe a exercé sur elle plusieurs violences, plaçant notamment sous sa gorge un couteau à beurre pointu à proximité de l'épiderme.
Le procureur requiert 12 mois
En juillet 2021, une expertise médicale soulignait, sur le corps de sa compagne, une cicatrice sous le bras, des ecchymoses sans noter pour autant d'incapacité. La procureure de la République a estimé que ces actes devaient être condamnés à douze mois de prison, dont six mois ferme, une obligation de soins et une obligation de travail ainsi qu'une interdiction de détenir et porter une arme. In fine, le juge l'a désigné coupable des chefs d'accusation et condamné à douze mois de prison dont six mois ferme, une obligation de soin et de travail.
Un individu très agité
L'homme était en visio, déjà en prison, tandis que sa conjointe se tenait dans la salle. Pendant l'ensemble du procès, l'individu a été très agité, interrompant de nombreuses fois la juge : son avocate est intervenue plusieurs fois pour le calmer. "On va aller plus vite : vous avez déjà pris votre parti, vitupère-t-il. Je vais prendre ce qu'il y a à prendre." Quant à la conjointe, elle vit assez mal l'audience : les larmes lui montent régulièrement aux yeux et tourne le dos ostensiblement à son conjoint sur la visio.
Une relation très tourmentée
Malgré les violences, le couple connaît des hauts et des bas et l'homme devait rejoindre sa compagne à la sortie de prison prévue en mars 2024. "C'est un dossier difficile avec une relation très tourmentée, expliquera l'avocate de la compagne. Madame est tiraillée entre ses enfants et son conjoint. C'est une femme qui se culpabilise beaucoup."
Cet homme est un multirécidiviste. Depuis 2003, il cumule vol, dégradation, violences avec arme, agression sexuelle, violences sur conjoint, détention d'image pornographique de mineurs, circulation sans assurance et sans permis. L'avocate de l'homme demande une relaxe "au bénéfice du doute, car il n'y a pas dans le dossier d'éléments probants." Une dernière fois, l'individu a pris la parole : "on devait acheter une maison, je devais aller voir un psychologue. Mon père m'a mis des choses mauvaises dans la tête sur la manière de traiter les femmes. Je l'ai compris grâce à ma compagne."
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