Comment avez-vous accueilli votre nomination ?
Le nonce apostolique [agent diplomatique du Vatican, ndlr] m'a appelé le 16 décembre pour s'entretenir personnellement avec moi. J'étais en pleine activité pour ma paroisse. Il m'a annoncé que le pape François m'avait nommé évêque. Une certaine gravité et une certaine sérénité m'ont traversé. Ce n'est pas une simple nomination car il s'agit de prendre la suite des apôtres de la source originelle de notre foi. J'ai eu un peu le temps de redescendre car il fallait le feu vert du gouvernement. Le nonce m'a rappelé en janvier pour me dire que c'était bon.
Connaissiez-vous la Mayenne ?
J'ai découvert la Mayenne en 2017 comme recteur du séminaire de Versailles. Nous avions fait à cette époque une recollection [retraite spirituelle de courte durée, ndlr] à Pontmain. J'ai été touché par la sobriété de ce sanctuaire, ainsi que par la clarté du message de Pontmain. J'y retournais régulièrement, notamment en animant des retraites l'été pour des familles. En 2022, j'ai rendu visite à la communauté Saint-Martin à Evron : j'ai rencontré à cette occasion Monseigneur Thierry Scherrer sans savoir que j'allais prendre sa suite. Je trouve que ce territoire est paisible : il existe une simplicité et une fraternité qui sont la tonalité du diocèse et, en ces temps troublés, c'est un atout.
Quelles sont vos activités favorites ?
Je ne suis pas un grand sportif mais j'apprécie la randonnée, ainsi que le vélo. J'ai vu quelques collines à Laval, mon vélo sera peut-être électrique... La littérature m'éclaire également, notamment les dystopies comme 1984 de George Orwell, Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley ou les ouvrages de Michel Houellebecq : ils exacerbent un trait de notre société et le mettent en relief. Je supporterai le Stade lavallois. J'irai certainement au stade. Je ne suis pas un footballeur devant l'éternel mais je me souviens qu'au séminaire, un tournoi était organisé. J'étais dans l'équipe du séminaire français. Nous avions fait 0-0 contre le séminaire américain et j'étais aux cages.
Qu'est-ce qu'un bel après-midi pour vous ?
Je me ressource principalement avec un temps fraternel et convivial, une bonne conversation ou bien visiter des expositions à Paris comme le Louvre par exemple. Quand il y a du beau, ça m'émerveille. Je serai d'ailleurs heureux de découvrir les musées de Laval. Mais, avec le soleil d'ici, je m'imagine tout aussi bien me promener paisiblement au bord de la Mayenne.
Vous étiez investi dans la formation des prêtres. Quelle place y accordez-vous ?
Cela fait 20 ans que je suis prêtre : pendant neuf ans, j'ai été le recteur du séminaire de Versailles. J'ai un vrai souci des personnes et de la juste place du discernement. J'ai une assez grande attention envers les séminaristes. Par rapport à la maison de formation de la communauté Saint-Martin, mon regard sera compréhensif, bienveillant et éclairé.
Quels sont les enjeux des années à venir ?
Les défis seront nombreux. Comment permettre à l'église d'être présentes face aux réalités sociales avec des forces de prêtres qui diminuent ? J'ai cependant une grande confiance. Il faudra sans doute faire un peu autrement, en s'appuyant sur Dieu. J'ai demandé aux prêtres du diocèse de me partager leur aspiration profonde, ce qui les porte.
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