Notre président veut réarmer tous azimuts. L'école, la natalité, le civisme... Il est épaulé par un demi-gouvernement qui ne dispose pas de majorité à l'Assemblée nationale, sauf pour passer des lois sociétales discutables. Les Français, eux, sont plutôt inquiets de voir leurs factures d'électricité augmenter de façon spectaculaire. De fait, mettre à la casse nos chaudières à fioul ou à gaz pour se chauffer à l'électrique s'avère coûteux et rend méfiant !
Réarmer l'école semble nécessaire, au moins pour le public, le privé est mieux géré, moins enclin à la grève, plus performant, mais toujours décrié par la gauche qui préfère attaquer une belle école comme Stanislas plutôt que de prendre exemple sur elle pour l'école publique ! Sans oublier que nos chers ministres lui font confiance pour leurs propres enfants...
"L'école, l'école, l'école..." a clamé le président pendant sa conférence de presse, il pensait sans doute au général de Gaulle qui fustigeait ceux qui clamaient "l'Europe, l'Europe, l'Europe" et qui ne donnaient rien de concret dans leurs propos. Le problème, c'est qu'Emmanuel Macron se fustigeait lui-même. Au gouvernement depuis 6 ans, ce n'est pas en faisant valser les ministres de l'Éducation nationale qu'il réarmera l'école !
Natalité ? On touche là un problème central. Si notre pays n'est plus capable de renouveler sa population alors qu'elle est fortement aidée par l'immigration depuis 40 ans (cf le chiffre), on ne voit pas très bien comment on va réussir à conserver notre modèle social, nos retraites, nos services publics, nos généreuses prestations. Il semble que notre brillant président ait fini par comprendre qu'il y avait là un vrai problème. Lutter contre l'infertilité est excellent mais ne réglera pas le problème de fond. Raccourcir de 3 ans à 6 mois un congé parental, mieux le rémunérer et le proposer aux deux parents, pourquoi pas ? C'est peut-être mieux pour éviter aux femmes de sortir du marché du travail, mais ce n'est pas cela qui incitera les couples à agrandir leur famille. En parallèle, le projet d'inscrire dans la constitution le droit à l'avortement est contradictoire : une grossesse sur quatre se termine par un avortement. Quel gâchis, quelle tristesse que cet hiver démographique.
Réarmer le civisme enfin, l'idée est louable et sans doute nécessaire. Mais il faudrait cesser de critiquer et d'affaiblir la nation au profit d'une Europe désincarnée. L'électeur se méfie de plus en plus de ces brillants technocrates, partout en Europe, qui se passeraient fort bien des élections puisqu'ils savent ce qui est bon pour le peuple ! Pas facile le réarmement !
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