Devant la préfecture de la Mayenne située à Laval, de nombreux manifestants sont venus exprimer pacifiquement leur colère face aux conditions d'abattage à Craon, dénoncées par L214. Si certains sont des engagés fidèles, d'autres viennent pour la première fois soutenir la cause animale portée par l'association.
"C'est fou qu'il y ait besoin d'un rassemblement comme ça pour agir", témoigne Nadège, venue avec son amie. Devant la préfecture depuis 10h du matin, elles ont voulu rester jusqu'à la fin pour savoir si un dialogue avec la préfète était envisageable. Même chose pour Charlène, une habitante de Laval. "Ce ne sont pas des images tolérables en 2024. Il y a encore des personnes qui ne font pas attention à ce qu'elles ont dans leur assiette", déclare la jeune femme. Un peu plus loin, Monique parle de son expérience en tant qu'ancienne assistante vétérinaire. "Je suis écœurée de voir ça. Dans les abattoirs où tout est en règle, l'animal est tué à l'aide d'un pistolet d'abattage placé sur la tête. Mais sur la vidéo diffusée par L214, on voit l'animal bouger et souffrir. Et c'est un risque supplémentaire pour le salarié. J'espère l'abattoir sera condamné car ce n'est pas non plus respectueux pour les agriculteurs qui laissent leurs animaux mourir dans de telles conditions."
Nadège et son amie sont venues manifester devant la préfecture.
Ascenseur émotionnel
Pendant près de deux heures, l'association et les élus présents ont vécu un ascenseur émotionnel. Si un dialogue a été envisagé au milieu de la manifestation, la préfète a finalement décidé de ne pas recevoir L214, mais uniquement Marie Toussaint, députée EELV. Cependant, cette dernière a refusé d'y aller seule. "Je veux absolument être accompagnée par les personnes qui portent le mouvement", a confié la députée. Bilan de l'histoire : personne n'a passé le portail de la préfecture.
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