Le matin, de nombreux jeunes traders ont été brutalement licenciés, les uns après les autres. Au moment de partir, Éric Dale prévient ses collègues qu’il a fait une découverte inquiétante pour la société. Bientôt, les dirigeants de cet organisme de financement comprennent que s’ils ne réagissent pas très rapidement, leur société va être mise en faillite, en raison du nombre important de « produits toxiques » qu’elle détient. Ils ont la nuit pour trouver une solution.
Dans les décors tristes des bureaux d’une grande entreprise — unité de lieu et unité de temps comme dans une tragédie classique — une terrible partie d’échecs se joue entre des hommes prêts à tout pour conserver leur pouvoir et leur argent. C’est la tragédie de la crise de 2008 qui est expliquée, en termes simples et accessibles au plus grand nombre, dans ce film brillant, mais qui donne le vertige. Des comédiens de grand talent (Jeremy Irons, impressionnant en homme sans foi ni loi, Kevin Spacey, secoué par le doute et les scrupules, mais pas longtemps, etc.) servent des dialogues très bien écrits.
C’est palpitant, tout en étant très instructif, et cette vision d’un capitalisme financier sans états d’âme fait froid dans le dos. Sans donner de leçon de morale, le cinéaste dénonce l’incroyable cynisme de ceux qui ont déjà tout, mais veulent plus encore. Comme le dit si bien le grand patron : « Pour survivre, sois le premier, le meilleur ou triche ! ». Malheureusement, on connaît la suite...
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