L'année 2023 a été éprouvante pour les forces de l'ordre de Mayenne, tant la gendarmerie que la police ou encore les sapeurs-pompiers. "Nos forces sont pleinement engagées dans leur mission, souligne la préfète de Mayenne, Marie-Aimée Gaspari. Je salue leur action et leur mobilisation." Sur l'année, les pompiers ont réalisé un total de 17 700 interventions en Mayenne, contre 15 600 en 2021 : 75 % de ces interventions concernaient des actes de secours et d'assistance à la personne. La police et la gendarmerie ne sont pas en reste. Les premiers sont intervenus à 10 900 occasions, quand les seconds ont réalisé 12 700 interventions, soit une augmentation de 8 à 10 % par rapport à 2021.
À noter les bons chiffres de la préfecture en matière de réactivité des secours. En milieu rural, la gendarmerie met en moyenne 13 minutes à se rendre sur les lieux. En ville, la police se rend sur les lieux d'intervention entre 5 et 10 minutes. Les pompiers interviennent en moyenne en 12 minutes. Marie-Aimée Gaspari, depuis sa prise de fonction début février 2023, a demandé aux forces de l'ordre d'intensifier leur présence sur le terrain. "Nous avons amplifié les heures de présence sur la voie publique. Cela représente une augmentation de 7 %. Plus nous sommes présents, plus nous sommes rapides dans les interventions…", plaide la préfète de Mayenne.
Le trafic dans le viseur
L'accent de la préfecture est placé sur deux thèmes forts : les violences intrafamiliales ainsi que le trafic de drogues. Tant en ville qu'à la campagne, les violences intrafamiliales augmentent de 20 % dans les chiffres des forces de l'ordre. Cela ne veut pas nécessairement dire qu'il y en a plus : "Plus de faits sont portés à la connaissance de la police et de la gendarmerie, plus de plaintes, plus de signalements du voisinage quand ils entendent des cris par exemple…"
Le trafic de drogues mobilise le temps des services. En 2023, plusieurs trafics, entre 25 et 38, ont été démantelés. Un phénomène qui ne touche pas que la ville, "le trafic existe aussi dans le nord du département dans une forme un peu différente". Les quantités de produits saisis sont également en augmentation : près de 45 kg de cannabis contre 18 en 2022, 8 kg de cocaïne contre 482 g en 2022 et 5,9 kg d'héroïne. Dans les interpellations de trafiquants, la préfecture a noté que, souvent, les trois drogues étaient vendues pêle-mêle.
De l'autre côté du trafic, le consommateur est également dans le viseur de l'Etat. "Nous voyons de plus en plus de conduites sous empire de stupéfiant", précise Marie-Aimée Gaspari, dans des proportions similaires aux conduites en état d'ivresse. Deux établissements lavallois ont par ailleurs été fermés administrativement dans lesquels se déroulait du trafic de drogues. Un troisième risque une telle fermeture cette année.
La préfecture recommande aux habitants de télécharger sur leur téléphone l'application Ma sécurité, qui permet de signaler "un dysfonctionnement, explique la préfète, ajoutant, non sans ironie : au hasard, un trafic de drogues qui s'installe".
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