Depuis août 2022, le bonchampois Valentin Barrier vit en Australie et bientôt, il foulera à nouveau le sol de France. « Je reste jusqu'à l'été et ensuite je rentre. Je suis bien en Australie mais ma famille me manque aussi », explique le jeune homme de 24 ans, parti au titre du programme vacance-travail et vivant au gré des petits boulots, de la plonge à la gestion d'équipe.
S'il était parti potasser son anglais, le jeune homme originaire de Mayenne réalise aussi un voyage introspectif. « Cela fait deux ans que je suis ici. Sans projet professionnel encore bien défini, c'est une manière de me développer, continue Valentin. C'est un challenge pour grandir, trouver ma voie et voir vers quoi je veux vraiment m'orienter. »
À 24 ans, après des études en management des sports - qui lui ouvraient les portes dans les domaines du marketing digital, des ressources humaines ou du développement commercial du sport - et un échec professionnel à Lyon, il a décidé de quitter la France pour l'Australie. Il passa également une semaine en retraite spirituelle en Thaïlande.
Une marche intense de 30 jours
Une nouvelle étape se présente devant lui. Aujourd'hui, il s'armera de son téléphone, d'un trépied, d'un sac à dos, un réchaud et une tente avant de quitter Sydney, en Nouvelle-Galles du Sud, pour se rendre à Brisbane dans le Queensland à pied, sur la côte est de l'Australie. « J'ai découvert le nord du pays en bus, l'ouest avec un ami en voiture. Je trouve ça bien de découvrir l'est d'une autre manière. » 900 km le séparent de sa destination finale. Il projette de le réaliser en 30 jours, soit un rythme de 30 km par jour. « Il y a un vrai aspect sportif dans ce délai de 30 jours. C'est une manière de me pousser dans mes retranchements », raconte le jeune homme qui cherchera un endroit où poser sa tente chaque soir, chez l'habitant, dans un camping ou en pleine nature...
En mars, en Australie, ce n'est pas la fin de l'hiver mais le début de l'automne. « Il ne fera ni trop chaud, ni trop froid et plus je m'approcherai de Brisbane, plus il fera beau. C'est mon chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle à moi. »
Si la motivation de Valentin Barrier est contagieuse, il n'en demeure pas moins que l'appréhension l'habite. « Sur certains points, ce voyage me fait peur : d'être seul, déjà, d'un point de vue mental, de ne pas savoir où je vais dormir chaque soir. En Australie, il y a d'autres dangers comme les serpents et les araignées. Prévoir, c'est d'abord beaucoup de logistique. »
Seul avec ses réseaux
Avant son départ, il doit faire face à plusieurs écueils, notamment de travailler pendant un mois à Sydney afin d'accumuler assez d'argent pour entreprendre son périple.
Pendant que les kilomètres défileront sous son pas, Valentin postera des vidéos sur les réseaux sociaux. « Je vais me filmer en postant deux ou trois vidéos par jour sur les réseaux. C'est d'abord pour ma famille et mes amis, ensuite, on verra si ces vidéos fonctionnent, si elles intéressent. » Ces vidéos seront son journal de bord quotidien. Il emportera avec lui sans doute un livre, un roman d'Agatha Christie, ainsi qu'un carnet de notes, pour y inscrire ses futurs souvenirs. « Mon challenge peut paraître dingue, dit-il pensivement. Je crois que nos croyances nous limitent, mais je pense que nous pouvons les franchir en sortant de notre zone de confort. Je pense que ça ira, la côte est plus habitée que l'ouest du pays : ce n'est pas le désert comme de l'autre côté. »
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