Jeudi 25 janvier, le tribunal correctionnel de Laval juge une affaire de voyeurisme. Les faits se sont déroulés à la piscine "la Vague" de Mayenne au cours du mois de juillet 2022. À la barre le prévenu, un homme de 36 ans ne nie aucun de ses agissements. En juillet 2022, l'homme a observé deux jeunes sœurs âgées de dix et quatorze ans par-dessus la cloison de leur cabine. Les gendarmes arrêteront le fauteur de troubles qui avouera avoir agi de la sorte entre 35 et 50 fois. Ils découvriront dans son ordinateur et dans son téléphone, des contenus pédopornographiques.
Un homme dangereux qui présente bien
L'homme semble avoir eu des difficultés psychologiques qui l'ont conduit à une tentative de suicide délaissant un appartement et quittant son emploi de manipulateur radio. Il a admis avoir des troubles bipolaires, sexuels et alcooliques ainsi qu'un attrait pour les jeux. L'homme a reconnu consulter des sites interdits depuis l'âge de quinze ans, d'après lui, il se sentait en décalage avec ses amis qui avaient des copines, pendant qu'il était tout seul.
"Comment expliquer aux enfants la dangerosité d'un homme qui présente bien ?" s'interroge l'avocate Maysonnave, qui représente les parties civiles. La procureure estime que les faits ont été reconnus et que le prévenu a agi dans un contexte particulier de dépression. Elle réclame une peine de deux ans de prison avec sursis mais insiste sur la nécessité pour le prévenu de ne pas exercer un emploi en rapport avec les mineurs lui qui est manipulateur radio.
Maître Barreau, l'avocat de la défense, plaide une altération du discernement et remarque une infraction structurelle.
Deux ans de prison avec sursis de 24 mois
Deux ans de prison avec sursis probatoire de 24 mois sont ainsi prononcés par la magistrate. Le trentenaire devra se faire soigner et indemniser les victimes. Il lui est interdit d'effectuer un travail en relation avec les enfants. Son nom figurera au fichier des délinquants sexuels et son permis de conduire est temporairement annulé. L'homme est aussi poursuivi pour détention et consultation d'images pédopornographiques. Il doit répondre d'une récidive de conduite d'un véhicule sous l'emprise d'un état alcoolique.
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