Le prévenu était absent, jeudi 25 janvier au tribunal de Laval, tout comme il l'a été lors des précédents renvois. L'affaire présentée devant le juge remonte au 5 mars 2018 : une femme et sa fille, âgée alors de 11 ans, circulent sur une route départementale près de Martigné-sur-Mayenne. Il fait nuit et, devant elles, un véhicule avance à faible allure. La conductrice y voit alors les lumières bleues des téléphones éclairer l'habitacle. La voiture s'écarte, elle effectue un dépassement et remercie le chauffeur en actionnant ses feux de détresse.
Le véhicule la percute
Quelques minutes plus tard, elle aperçoit dans son rétroviseur le véhicule qui revient à vive allure sur elle puis la percute volontairement à plusieurs reprises. Elle s'arrête, effrayée, au bord de la route pendant que le véhicule la heurte à nouveau par l'arrière. Le conducteur descend et tente de casser la vitre de sa voiture. La conductrice réappuie sur l'accélérateur et décampe tandis que sa fille téléphone aux gendarmes : ils vont vivre en direct la poursuite infernale. Les agresseurs vont la dépasser à nouveau en lui faisant une "queue de poisson" et en effectuant dérapages et zigzags. À nouveau, la voiture s'arrête et le passager descend. La conductrice réussit à se faufiler, parvenant enfin à les semer. La course-poursuite provoquera dix jours d'interruption temporaire de travail aux deux victimes.
Il recevra sa condamnation en Corse
L'homme, serrurier de son état, est âgé de 30 ans et a déjà été condamné à neuf reprises pour des faits de vols, violences et trafic de stupéfiants. Il a expliqué aux enquêteurs qu'il s'était énervé mais qu'il n'aurait jamais frappé la jeune femme. Le parquet souligne la gravité des faits, commis en récidive, et regrette l'absence du prévenu "qui n'assume pas les violences qu'il a commises". Il recevra en Corse, là où il réside, une condamnation d'un an de prison sans aménagement.
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