L'air est frais, devant le centre des finances publiques et la cité administrative de Laval, mardi 30 janvier au petit matin sur les coups de 7h30. Les fonctionnaires ont été majoritairement prévenus de rester chez eux pour la journée.
Des agriculteurs se sont rassemblés ce mardi matin devant la cité administrative de #Laval. Chaque pneu représente une charge pour un agriculteur ! Et il y en a beaucoup.#AgriculteursEnColere #manifestations pic.twitter.com/9cP1r4V9c2
— Courrier de la Mayenne (@CDLM53) January 30, 2024
Les syndicats toujours mobilisés
Pour cause… Ce n'est pas moins d'une centaine de tracteurs qui arrivent pour vider leur benne devant les services de l'État, remplie, à ras bord, de pneus de toutes tailles. Toute la rue Mac-Donald qui permet d'y accéder est occupée par les mastodontes d'acier. À Château-Gontier, ce sont 50 bennes qui ont été versées devant la sous-préfecture. À Mayenne, le centre des finances publiques a été visé.
Un jeune agriculteur, à la posture toute napoléonienne devant le champ de bataille d'Austerlitz, se tient sur la benne, préparant le déversage.
Ces agriculteurs ont répondu à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA) de la Mayenne qui continuent à mettre la pression sur le gouvernement en changeant leur modus operandi. Jeudi 25 janvier, les agriculteurs avaient organisé une opération escargot sur la rocade lavalloise avant de rejoindre les péages de Vaiges et La Gravelle pour un barrage filtrant.
Une fois les pneus déversés devant les bâtiments, les agriculteurs se sont regroupés. Chaque pneu représente une charge qui pèse sur les agriculteurs.
La FDSEA et les JA ne sont pas les seuls à manifester. La Coordination rurale a prévu une action jeudi 1er février, au péage de La Gravelle pour le contrôle des camions. "Nous regarderons la provenance et la destination", précise le syndicat qui compte montrer que les matières premières sont importées par les grandes coopératives françaises.
Le Premier ministre n'a pas convaincu
Malgré les annonces de Gabriel Attal, le Premier ministre, vendredi 26 janvier en Haute-Garonne, la FDSEA et les JA estimaient, samedi 27 janvier, que "le Gouvernement n'a pas apporté toutes les réponses attendues de pied ferme par les agriculteurs, alors même que 85 départements français ont été bloqués cette semaine".
Ce tracteur se prépare à rejoindre son point de déversage, devant la cité administrative.
Ils se disent par ailleurs choqués par "l'air détendu, les sourires quasi narquois du Premier ministre" qui "apparaissent en total décalage avec l'urgence de la situation agricole que nous vivons et notamment le drame vécu chez nos collègues en Ariège".
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