À dix minutes d'Ernée et quelques centaines de mètres de la N12, l'école élémentaire publique de La Pellerine a tout d'un petit havre de paix avec sa vue dégagée sur les champs, ses deux cours spacieuses et ses murs jaune, blanc et vert. Pourtant, elle est bien agitée en cette fin janvier. Mardi 23 janvier, le maire et les parents d'élèves ont eu vent de la volonté de la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale (Dasen) de fermer un des deux postes d'enseignantes de l'établissement.
"Le système actuel marche bien"
"À la suite d'une réunion mardi dernier, la carte scolaire de la prochaine rentrée supprimerait dix-sept postes sur l'ensemble du département", avance le maire Fernand Coget. Parent d'un élève de CP, Steven Riat complète : "Ici, il n'y aurait qu'une classe unique. Alors que c'est un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec Saint-Pierre-des-Landes."
À l'heure actuelle, l'école La Clef des champs compte 21 élèves allant de la très petite section au CM2. "Il y aurait donc neuf niveaux représentés dans une seule et même classe à la rentrée !", s'insurge Steven Riat. "Le système actuel marche bien, affirme Stéphanie Chemin, mère d'un écolier de CM1. Les grands sont amenés à aider les petits. C'est stimulant."
Un problème d'équité
Mais dans une classe unique, "l'écart serait trop grand entre les générations", craint l'Amicale laïque de La Pellerine (association des parents d'élèves). "Surtout, cela poserait un grand problème d'équité, dénonce Steven Riat. Cette école ne serait pas équitable pour tout le monde. Par exemple, les sorties scolaires et autres partenariats avec des associations seraient bloquées."
Pour les parents qui seraient tentés de changer leur enfant d'école pour éviter cette situation compliquée, ils devraient alors aller jusqu'à Ernée pour trouver l'établissement public le plus proche. "Dans notre secteur, nous avons la seule structure publique… pour douze écoles privées !"
L'Amicale fait donc tout pour éviter de perdre une enseignante. Lundi soir, treize des seize familles inscrites se sont réunies pour manifester. Steven Riat a demandé un entretien avec la Dasen mardi, sans réponse. Fernand Coget a contacté la directrice académique Brigitte Lacoste, sans rien obtenir non plus. Et les parents d'élèves ont lancé une pétition, web (https://shorturl.at/kASY3) et papier, qui recueille déjà plus de 600 signatures. L'officialisation de la carte scolaire de la Mayenne devrait se faire lundi 5 février.
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