Ils étaient près de 120, mercredi 31 janvier, à 17h, devant l'école Henri-Matisse de Marcillé-la-Ville. Qu'ils soient élus, enseignants, parents d'élèves, élèves ou habitants de la commune, tous manifestaient contre le projet de fermeture d'une de leurs trois classes, prévue dans la première version de la carte scolaire 2024. "Je suis content de la mobilisation, les gens ont été réactifs, explique Sébastien Geslin, président de l'Association des parents d'élèves de l'école publique (Apeep). Nous avons lancé cet appel lundi soir après une réunion d'urgence."
Pour l'occasion, tous sont venus bien équipés, avec des pancartes, des fumigènes ou encore des gilets fluorescents. "Sauver cette classe, c'est sauver la commune", s'exclament Charlène Raison, Jessica Le Priol et Annie Pichereau. Les trois mamans s'inquiètent de devoir changer d'école si la classe ferme. "Quand une classe est fermée, la fermeture de l'école n'est jamais loin derrière."
"On nous pousse vers le privé !"
Guy Beaujard, maire de la commune, a envoyé des messages à tous les niveaux possibles, "du rectorat jusqu'au Président en passant par les conseillers départementaux". Pour lui, "il est important de faire bouger les choses, car une classe qui ferme, c'est une petite commune qui se meurt".
Laïla Ben Farhat, maman d'un petit garçon en CP, s'insurge : "On nous pousse vers le privé ! Avec cette fermeture, il y aura jusqu'à quatre niveaux dans une même classe. Ce n'est pas possible !" C'est aussi une question de confort pour les élèves en situation en handicap : "Comment leur accorder du temps quand le professeur est débordé avec les différents niveaux ?", poursuit Sébastien Geslin.
Une action choc vendredi 2 février matin
L'Apeep, soutenue par le syndicat du Snudi FO 53, n'entend pas s'arrêter là. "Une action choc aura lieu vendredi 2 février, à 8h50, devant l'école. Une autre se tiendra lundi 5 février, à 9h, également devant l'école." Le président de l'association compte "se faire entendre jusqu'à Laval, où se trouve le rectorat". Céline Pichon, représentante du syndicat, a poussé les manifestants "à ne rien lâcher".
Pour l'occasion, les enfants présents ont fait du bruit. D'abord avec des sifflets et des mégaphones, ensuite avec des chansons préparées pour l'occasion. "Non, non à la fermeture des classes", scandent-ils en chœur.
La décision finale sera prise lundi 5 février. Tous espèrent conserver leurs trois classes.
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