"Le service public n'est pas à vendre !" Ce jeudi 1er février 2024, syndicats, enseignants, parents d'élèves et étudiants étaient nombreux à manifester sur le parvis des droits de l'Homme, à Laval. Tous, se sont retrouvés pour discuter de nombreux sujets, notamment celui des classes inclusives. "Nous ne sommes pas contre sur le principe, affirme Sébastien Touzé, enseignant à Laval. Mais on ne peut pas accepter que cela se fasse sans moyens."
"Ils souffrent vraiment"
À ses côtés, Caroline Huet, accompagnante d'élève en situation de handicap (AESH), à Laval également, est venue pour exprimer les grandes difficultés qu'elle subit quotidiennement au travail. "C'est une souffrance pour les enseignants et aussi les AESH. Nous sommes mal payés et pas reconnus par la profession."
Plus précisément, Sébastien assure qu'il faut maintenir "une structure de soin, des structures externes où les enfants peuvent être pris en charge. Mais un enfant dans ce genre de structure coûte 40 000 euros à l'État contre 6 000 s'il est à l'école. Le choix est vite fait pour le gouvernement".
Hélène et Mathilde, deux professeures qui suivent le cortège à petits pas sont également révoltées. "On peut gérer le handicap physique mais pas les troubles psychotiques. Les enfants souffrent vraiment. Nous, on les a en classe une année, mais eux, ça sera comme ça toute leur vie."
Les lycéens solidaires
Quelques élèves du lycée Douanier Rousseau sont arrivés ensemble sur le parvis des droits de l'Homme après avoir bloqué l'entrée du lycée en milieu de matinée.
Si "peu de professeurs étaient au rendez-vous", comme le regrette Hélène, enseignante à Laval, les lycéens de l'établissement Douanier Rousseau ont été très impliqués dans cette mobilisation. "Il faut que l'État mette plus de budget dans la formation des professeurs ou la rénovation de bâtiments scolaires publics au lieu de vouloir le mettre dans les uniformes. Pareil pour l'idée de classe à niveaux, cela va juste provoquer plus d'inégalités. On ressent chaque jour la peur et la tension chez nos profs", témoignent Adèle et son groupe d'amis.
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